TROIS JEUNES ARRÊTÉS
Des menaces ont entraîné un code rouge dans deux écoles et trois arrestations
Branle-bas de combat, lundi matin à Bathurst, quand des menaces proférées sur les médias sociaux ont mené à une procédure de confinement dans quatre écoles et entraîné l’arrestation de trois personnes.
Un confinement complet, avec interdiction de circuler pour les élèves et les membres du personnel, a été ordonné un peu avant 10h dans deux écoles, soit l’école secondaire Nepisiguit et l’école intermédiaire Place-desJeunes. Personne n’a pu entrer ou sortir de ces deux établissements.
De manière préventive, les deux autres écoles francophones de Bathurst, l’Académie Assomption et la Cité de l’Amitié, ont procédé à un confinement sécuritaire à l’intérieur.
Le code rouge et les restrictions ont été levés à midi. Par mesure de précaution, les élèves ont été retournés à la maison.
Des menaces liées à des armes auraient été proférées sur les médias sociaux et ont forcé les autorités à instaurer le code rouge.
La police a confirmé l’arrestation des trois jeunes en lien avec ces menaces, sans préciser s’ils ont été arrêtés à l’école ou pas.
«Aussitôt que la police a reçu les menaces, notre équipe s’est rendue dans les écoles. On a travaillé avec les responsables des écoles. On est à la phase préliminaire de cette enquête. Toutes menaces proférées sur les réseaux sociaux sont prises au sérieux. C’est ce qu’on a fait ce matin (lundi) et je suis satisfait que l’opération se soit bien déroulée. Je ne peux pas confirmer si les trois personnes arrêtées sont des élèves de l’école Népisiguit. L’enquête continue», de mentionner le chef de la police de Bathurst, Ernie Boudreau, à l’Acadie Nouvelle.
Des jeunes de l’école Népisiguit ont mentionné à l’Acadie Nouvelle que les menaces ont été proférées sur Instagram. Des captures d’écran provenant d’Instagram montrant des jeunes devant un arsenal d’armes à feu circulent en ce moment sur les médias sociaux. On ignore pour l’instant l’origine de ces photos et si ce sont elles qui ont convaincu la police d’intervenir.
Un élève de 12e année à l’ESN a confié connaître un des jeunes qui aurait proféré des menaces sur Instagram.
«Je connais un des élèves qui a été arrêté par la police. Dans le message, on voyait des armes à feu. Lorsque j’ai vu les photos, cela m’a fait peur. On ne pense pas que les affaires de même arrivent à Bathurst, mais ce matin on a su que cela peut arriver dans n’importe quelle école.»
Talisha Lachance, élève de 11e année, a déclaré que les enseignants ont fait un excellent travail en les rassurant.
«C’est stressant et énervant même si on a su après que nous n’étions pas en danger. On a pu communiquer avec nos parents qui étaient à l’extérieur pour leur rassurer. On a été bien encadré par le personnel enseignant.»
Pour Alyssa Lagacé, de la 9e année, il y a de quoi s’inquiéter.
«C’est ma première année à l’école ESN, et cela fait peur de vivre une situation d’urgence de ce genre, même si on était en sécurité.»
Pendant une bonne partie de la matinée certains élèves qui n’étaient pas à l’intérieur de l’établissement au moment du confinement ainsi que des parents étaient rassemblés à l’extérieur de l’ESN.
En arrivant en retard lundi matin, Alexie Roye (10e) ne s’attendait pas à avoir autant de policiers à son école.
«Je ne savais pas qu’il avait un code rouge. J’ai essayé d’entrer dans l’école, et c’est à ce moment qu’on m’a mentionné de m’éloigner des portes. Je suis retournée dans la voiture et on a vu des messages sur les réseaux sociaux qu’il y avait un code rouge. Les policiers à l’extérieur nous ont mentionné qu’il n’y a personne de blessé et que la situation était sous contrôle.»
Le District scolaire francophone Nord-Est a indiqué dans un communiqué de presse que «les détails de l’événement ne peuvent être divulgués afin de faciliter l’enquête. Une équipe de gestion des mesures d’urgence sera présente à l’école pour offrir du soutien aux élèves et au personnel».