Question de culture?
Certains facteurs contribuent à banaliser les inconduites et le harcèlement sexuels sur la colline du Parlement, selon de nombreux répondants qui ont pointé l’absence de sécurité d’emploi et l’accès à l’alcool lors de réceptions après le travail. «À mon avis, c’est quelque chose que nous devons endurer parce que nous pouvons perdre notre emploi à tout moment», écrit un employé. «Selon mon expérience, la majorité de ces incidents impliquent une consommation d’alcool, signale un répondant qui travaille sur la colline du Parlement depuis 13 ans. Seulement une minorité d’incidents dont je suis au fait impliquent un certain type de patrons qui abusent de leur pouvoir.» «J’ai compris que peu importe ce que prétend l’administration du Parlement, la plupart des parlementaires de sexe masculin refusent de modifier leur comportement et continuent parce qu’ils ont le pouvoir de le faire, écrit une autre personne. Je ne me donne pas la peine de soulever ces questions avec mon patron parce qu’il ne semble pas les prendre au sérieux.» La Chambre des communes s’est dotée en 2014 d’une politique contre le harcèlement, incluant le harcèlement sexuel. Selon le rapport annuel 2016-2017, deux plaintes pour harcèlement ont fait l’objet d’une enquête et deux autres cas ont été résolus autrement. Pour sa part, le Sénat a entamé la révision de sa politique contre le harcèlement qui est en vigueur depuis 2009. - La Presse canadienne