Les États-Unis, le Canada et l’UE expulsent des diplomates russes
Les États-Unis et l’Union européenne ont annoncé lundi l’expulsion de dizaines de diplomates russes en réplique à l’empoisonnement d’un ancien espion russe au Royaume-Uni. Washington a aussi ordonné la fermeture du consulat russe de Seattle. Des membres de l’administration Trump ont indiqué que les 60 diplomates sont tous des espions, dont 12 membres de la délégation russe aux Nations Unies qui colligeaient de manière «agressive» des renseignements en sol américain. Ils ont ajouté que le consulat de Seattle était préoccupant en raison de sa proximité d’une base navale. Les responsables ont dit que ces mesures visent à envoyer un message concernant le nombre «inacceptablement élevé» d’espions russes aux États-Unis et à répondre à l’attaque au Royaume-Uni. Les diplomates expulsés disposent de 60 jours pour sortir des États-Unis. Le Canada a quant à lui expulsé quatre diplomates russes. Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a dit que 14 pays membres de l’Union européenne ont décidé d’expulser plus d’une trentaine de diplomates russes en lien avec l’empoisonnement de l’ancien espion Sergueï Skripal et de sa fille. L’Ukraine a annoncé l’expulsion de 13 diplomates russes. Le Royaume-Uni en avait déjà expulsé 23 et l’Union européenne avait déjà rappelé son ambassadeur à Moscou. Londres accuse le Kremlin d’avoir utilisé un agent neurotoxique soviétique, le Novichok, pour attaquer M. Skripal, ce que le gouvernement russe réfute formellement. Au total, 18 pays ont décidé d’expulser plus d’une centaine d’espions russes, a dit la première ministre britannique Theresa May, en plus des 23 chassés par Londres.