Incapable de souffler dans un éthylomètre, une femme perd son permis de conduire
Une femme du Nouveau-Brunswick réclame des excuses à la Gendarmerie royale du Canada (GRC) après avoir perdu temporairement son permis de conduire pour avoir été incapable de souffler dans un éthylomètre en raison d’une maladie pulmonaire.
Connie McLean, âgée de 64 ans, souffre de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) et dit avoir souvent de la difficulté à respirer.
Mme McLean a fait l’objet d’un contrôle routier le soir du 2 mars à Shannon, au nord de Saint-Jean, durant lequel elle a été incapable de trouver assez de souffle pour passer le test d’alcoolémie exigé par le policier de la GRC qui l’avait arrêtée, et ce, malgré plusieurs tentatives.
Elle a été accusée d’avoir refusé de compléter le test. Résultat: sa voiture a été mise à la fourrière pour 30 jours et son permis suspendu pour 90 jours.
En entrevue avec Global News, la dame a raconté avoir pleuré durant l’incident puisqu’elle estimait n’avoir rien fait de mal et avait l’impression d’être punie à cause de sa maladie.
Lorsque l’agent lui a demandé s’il elle avait bu, la sexagénaire lui a répondu avoir consommé une bière plus tôt dans la journée.
«Elle n’était pas ivre et a dit clairement qu’elle avait la BPCO, elle a essayé plusieurs fois de souffler dans l’éthylomètre, mais pour une raison inconnue, le policier a jugé que ce n’était pas suffisant», a déclaré le neveu de Mme McLean, Peter Lawson, en entrevue avec Global News.
Barbara Walls, directrice des initiatives en matière de santé à l’Association pulmonaire du Nouveau-Brunswick, a affirmé que cette histoire la poussait à se demander combien d’autres personnes souffrant de problèmes respiratoires avaient fait face à des accusations similaires sans les contester.
Selon Mme Walls, les gens atteints de BPCO peuvent effectivement avoir de la difficulté à souffler dans un éthylomètre.
«Lorsqu’une personne a la BPCO, elle a déjà l’impression de respirer à travers un oreiller», a-t-elle indiqué.
La GRC n’a pas voulu commenter l’affaire puisque cette dernière est présentement devant les tribunaux. - La Presse canadienne