DÉFICIT EN BAISSE À L’U M DE
Malgré un déficit en baisse, l’Université de Moncton signe un budget à l’encre rouge pour une cinquième année consécutive et ses étudiants n’échapperont pas à une hausse des droits de scolarité.
Le Conseil des gouverneurs a approuvé samedi une majoration de 2% des droits de scolarité de tous les étudiants pour 2018-2019, comme il l’avait fait l’année dernière.
Cette fois encore, la mesure ne sera pas suffisante pour équilibrer le budget qui prévoit un déficit de 306 000$. Ce déficit est bien moins élevé que celui de l’exercice précédent, qui atteignait 669 000$.
En effet, l’institution acadienne a pu redresser la barre grâce à des revenus en hausse de 3,8%, ce qui représente une progression d’environ 4,1 millions $.
Cette embellie s’explique par des subventions provinciales plus importantes, mais aussi par la hausse des droits de scolarité et un plus grand nombre d’inscriptions.
Depuis la rentrée, l’Université de Moncton compte 125 étudiants canadiens de plus et 15 étudiants internationaux de moins.
«Le portrait pour les prochaines années n’est pas aussi rose qu’on l’aurait souhaité, mais il y a des éléments sur lesquels on peut s’appuyer», analyse Jacques Paul Couturier, recteur et vicechancelier par intérim.
En début d’année, la province a signé une entente de 15 millions $ sur quatre ans avec l’Université de Moncton. La contribution de Fredericton augmentera de 1% par année de 2018 à 2020 (soit environ 2 millions $), puis de 2% en 2020-2021.
Ce financement additionnel demeure insuffisant pour compenser l’augmentation des coûts de fonctionnement de l’université.
«Actuellement, les universités ne reçoivent pas le financement dont elles ont besoin pour bien faire ce qu’elles font bien», insiste Jacques Paul Couturier, qui rappelle que les dépenses augmentent de presque 3% chaque année.
L’entente signée avec la province prévoit aussi que la hausse des droits de scolarité soit plafonnée à 2% pour les étudiants néo-brunswickois inscrits avant 2019, et ce jusqu’à la fin de leur scolarité.
Pour s’inscrire en septembre, un étudiant de premier cycle devra débourser en moyenne 5947$ (+117$), alors que les frais d’inscriptions pour un étudiant international s’élèvent désormais à 10 899$ (+214$). Cela devrait permettre d’aller chercher un autre 2 millions $.
«72% de ces nouveaux revenus ont été réinvestis dans les activités d’enseignement et de recherche ainsi que dans les services aux étudiants. Cela étant dit, la situation actuelle de l’université, comme celle des autres universités publiques de la province, demeure toujours fragile.»