La privatisation pour se soustraire du bilinguisme
La décision de l’arbitre pour l’ancienneté au détriment du bilinguisme dans le conflit opposant le syndicat des ambulanciers et Ambulance NB n’a rien de surprenant.
Pour n’importe quel arbitre, Ambulance NB, géré par Medavie, n’est qu’un employeur comme les autres face à ses employés, et cet employeur doit d’abord et avant tout respecter la convention collective qu’il a signée avec le syndicat.
Dans ce genre d’arbitrage, la Loi sur les relations de travail a préséance sur celle du bilinguisme. Surtout dans ce cas-ci où l’arbitre est un anglophone, où les audiences se sont déroulées en anglais, et un rapport a été rédigé en anglais seulement.
Il faudrait aller devant les tribunaux pour qu’il en soit autrement, ou devant nos élus chargés non seulement de faire respecter les droits des francophones au N.-B., mais aussi de promouvoir l’égalité entre les deux communautés linguistiques. C’est un enjeu politique et non un simple problème administratif entre un employeur et ses employés.
Or, nos élus libéraux viennent de confier également à l’employeur privé Medavie nos services de Télé-Soins et du Programme extra-mural. Pourquoi? Probablement dans l’espoir d’obtenir plus de votes dans les régions anglophones, surtout à Saint-Jean. Une chose est sûre, les francophones de partout au N.-B. s’en souviendront au moment de voter l’automne prochain. Une infirmière qui travaille à l’extramural m’a confié récemment qu’elle n’avait jamais été aussi certaine de savoir pour qui elle ne voterait pas cette fois-ci. Son X ne sera pas pour les libéraux. Le mien non plus.
Par souci de préserver la qualité des soins offerts aux résidents de la province, peu importe leur langue, il est essentiel que ces services retournent au secteur public.