«Soutien sur le terrain» pour les immigrants
Ce genre de soutien sur le terrain est quelque chose que le Ballet-théâtre atlantique du Canada fait depuis plus d’une décennie. La compagnie de danse de Moncton a mis au point plusieurs des meilleures pratiques que les grandes entreprises sont maintenant invitées à adopter. «Notre viabilité dépend des travailleurs étrangers», explique Susan ChalmersGauvin, cofondatrice et chef de la direction. «Nous devons faire très attention à nos employés pour voir s’ils sont heureux ou s’ils sont tristes. Je garde l’oeil ouvert.» De ses 21 employés à temps plein, 12 sont des immigrants. Ils viennent de neuf pays. Louis-Philippe Dionne, directeur des opérations et ancien danseur de la compagnie, déniche les appartements pour les nouvelles recrues avant leur arrivée. Il rencontre des danseurs à l’aéroport, les amène à Service Canada pour obtenir un numéro d’assurance sociale et à la banque pour ouvrir un compte. La compagnie amène un professeur retraité en studio pour offrir des cours d’anglais avant et après les répétitions. Les danseurs sont escortés à l’église, au supermarché et au centre commercial. M. Dionne s’assure que les danseurs ont de bonnes bottes ainsi qu’un manteau d’hiver chaud et fait le lien entre les danseurs et des familles de la région qui partagent leur culture. Susan Chalmers-Gauvin consacre jusqu’à 20% de son temps à s’occuper de questions culturelles et d’immigration. M. McGuire soutient que la prochaine tâche est d’éduquer toute la région à cette nouvelle réalité. «Cela a complètement changé la mentalité dans les Maritimes», a-t-il déclaré. «Nous traversons une période d’éducation massive. C’est un formidable défi sociologique.» - d’après CP