Les progrès technologiques compliquent le recrutement
Day & Ross Transportation Group, de Hartland au N.-B., a été l’une des premières entreprises à attirer des travailleurs au Canada en utilisant le Projet pilote d’immigration du Canada atlantique. Il a fallu environ huit mois pour passer à travers la documentation; deux informaticiens venus d’Inde sont arrivés en novembre et un informaticien cubain est arrivé en décembre. «Il y a une pénurie mondiale de main-d’oeuvre dans notre industrie», mentionne Mark Osborne, vice-président des relations humaines chez Day & Ross. «Mais les gens ne réalisent pas que ce ne sont pas seulement les conducteurs. Le milieu du transport est complexe. Nous avons besoin de gens en TI, en finances, en comptabilité, en expédition.» Le camionnage n’est pas le seul secteur traditionnel qui a été transformé par la technologie. Lorsque Irving lance une offre d’emploi pour des travailleurs forestiers, il ne cherche plus des hommes ou des femmes au dos solide et à la tronçonneuse bien huilée. L’entreprise utilise maintenant un système d’éclairage sophistiqué pour tracer chaque arbre, chaque ruisseau, chaque pente et chaque ravine dans les forêts qu’elle possède et qu’elle gère. Couper les arbres est devenu une tâche informatisée. Les travailleurs utilisent encore des machines, mais ils regardent un écran d’ordinateur guidé par plus de 25 milliards de points de données. La hache a cédé la place au joystick. Un élément clé du Projet pilote d’immigration du Canada atlantique consiste à amener les employeurs à aller au-delà de leur rôle traditionnel et à aider les nouveaux arrivants à prospérer en dehors du marché du travail. La théorie est que les recrues ne resteront que si elles sont heureuses. - d’après CP