Des fonds additionnels pour les musiciens
Les musiciens du Nouveau-Brunswick auront droit à un financement supplémentaire pour les aider dans leurs projets. Le budget du programme de développement de l’industrie de la musique (DIM) passe de 300 000$ à 370 000$.
L’aide supplémentaire a été annoncée, mercredi, par le gouvernement provincial dans les bureaux de Musique NB à Moncton. L’association s’occupe de gérer ce programme qui offre de l’aide financière pour l’enregistrement sonore, les artistes émergents, la promotion, le développement professionnel, le démarchage et la présentation de vitrines sur la scène nationale et internationale. Les fonds supplémentaires comprennent une somme de 50 000$ qui aidera les artistes et les professionnels à couvrir leurs dépenses liées à l’exportation, la promotion, les concerts et le perfectionnement professionnel, a fait savoir la ministre des Finances Cathy Rogers.
Le directeur général de Musique NB, Jean Surette, qui espérait un financement additionnel autour de 15% salue cette hausse du budget de près de 18%. Il faut dire que le budget du DIM n’avait pas été augmenté depuis au moins trois ou quatre ans. À son avis, il s’agit d’une augmentation significative.
«C’est un signe que le gouvernement reconnaît que c’est un secteur qui contribue à l’économie ainsi qu’à l’épanouissement social et qu’il est en pleine croissance», a-til affirmé.
Jean Surette, également le percussionniste des Païens, rappelle que la tournée internationale pour un groupe entraîne des coûts très élevés pouvant atteindre facilement de 20 000$ à 30 000$.
«S’exporter à l’extérieur du Nouveau-Brunswick pour le secteur de la musique, c’est nécessaire. C’est très difficile de rester dans la province surtout si on fait de la musique originale. On n’a pas le choix d’exporter à l’extérieur de la province.»
Par le passé, l’enveloppe budgétaire du DIM était souvent épuisée plusieurs mois avant la fin de l’année financière. Avec ces fonds additionnels et les modifications apportées au programme, les responsables estiment qu’il sera plus facile d’étaler le financement sur l’ensemble de l’année.
L’agente d’artiste Carole Chouinard considère que cette somme supplémentaire est plus que bienvenue, même si elle admet qu’il y a encore du chemin à faire pour appuyer pleinement le développement de l’industrie musicale dans la province. Après 20 ans, elle aurait souhaité que le financement du programme atteigne le demi-million $. Elle précise qu’un artiste et son gérant peuvent dépenser en moyenne 30 000$ chaque année pour les activités promotionnelles sur le plan national et international. Juste présenter une vitrine en Europe peut coûter 6000$ pour un groupe.
«On est déjà chanceux dans la province d’avoir une aide à la production. Il y a des provinces qui ont juste de l’aide au marketing. Cet argent nous permet d’atteindre d’autres marchés, de développer des relations avec les radios à travers le pays et aide nos artistes à voyager. Ça coûte extrêmement cher.»
Le programme de développement de l’industrie de la musique a financé notamment une partie des albums qui sont parus dans la dernière année, en plus d’aider les artistes à présenter des vitrines dans des événements comme la bourse RIDEAU et l’Association de la musique de la côte Est qui tient d’ailleurs ses festivités à Halifax en fin de semaine.
Avec cette hausse, Musique NB considère qu’ils pourront aider davantage de musiciens et leur accorder des sommes plus substantielles pour mieux financer leurs projets en vue de développer leur carrière.