Le Mondial de hockey suscite de l’intérêt au Danemark
Depuis les Jeux de 1998 à Nagano, première année où les représentants de la LNH y ont été admis, le Championnat du monde de hockey sur glace a toujours été relégué à l’arrière-plan lors des années olympiques. Pas cette année.
La décision des autorités de la Ligue nationale de ne pas aller aux Jeux de Pyeongchang a eu un impact. Un intérêt mitigé des amateurs a fait en sorte que beaucoup de matchs ont été joués dans des arénas à moitié vide. L’histoire sera différente au Danemark.
Les organisateurs disent avoir atteint l’objectif de 300 000 billets vendus, et ce, avant même le début des hostilités, vendredi, à Copenhague et à Herning. Et il n’y a aucune raison de s’inquiéter de l’absence de vedettes. Même si Sidney Crosby et Evgeni Malkin s’attardent à procurer aux Penguins de Pittsburgh une troisième coupe Stanley d’affilée, quelques-uns des plus grands noms du hockey seront de la partie.
Le Canada pourra compter sur le champion marqueur Connor McDavid, à la suite de la non-qualification des Oilers d’Edmonton dans les séries éliminatoires. Son coéquipier Leon Draisaitl s’est joint à l’Allemagne tandis que Patrick Kane, des Blackhawks de Chicago, sera le capitaine de l’équipe des États-Unis.
La compétition réunit 16 pays répartis dans deux groupes de huit équipes. Les formations qui termineront parmi les quatre premières de leur section participeront à la ronde éliminatoire.
Le groupe A inclut la Russie, médaillée d’or olympique, la Suède, champion en titre, la République tchèque, la Suisse, le Belarus, la Slovaquie, la France et l’Autriche. Les rencontres du groupe A seront disputées au Royal Arena de Copenhague.
Le groupe B englobe le Canada, la Finlande, les États-Unis, l’Allemagne, la Norvège, la Lettonie, le Danemark et la Corée du Sud. Leurs parties auront lieu au Jyske Bank Boxen à Herning.
Dans les rencontres au programme de vendredi, première journée de compétition, le Canada affrontera les États-Unis pendant que la Russie livrera bataille à la France. La finale doit avoir lieu le 20 mai. Avec McDavid comme capitaine, lui qui vient tout juste de gagner un deuxième trophée Art Ross d’affilée avec une récolte de 108 points, le Canada représente l’équipe à battre.
McDavid et Wayne Gretzky sont les deux seuls joueurs dans l’histoire de la LNH à avoir remporté au moins deux championnats des marqueurs à l’âge de 22 ans ou moins.
McDavid bénéficiera du soutien du vétéran Ryan O’Reilly, des Sabres de Buffalo. Les deux joueurs évoluaient pour l’équipe canadienne qui a mérité la médaille d’or en Russie, il y a deux ans.
Le centre des Islanders de New York Mathew Barzal, le grand favori pour l’obtention du trophée Calder, a également été nommé au sein de la formation canadienne.
«Nous comptons sur un mélange de jeunesse, d’expérience et de grandes qualités de leadership parmi ces joueurs qui ont représenté le Canada auparavant, à partir du Championnat mondial junior jusqu’au Championnat mondial de l’an dernier, a déclaré Sean Burke, co-directeur général de l’équipe du Canada. Leurs réussites passées et leur expérience ne peuvent que nous aider à réaliser notre objectif ultime de ramener au pays la médaille d’or.»
L’entraîneur-chef du Canada sera Bill Peters, qui vient de quitter les Hurricanes de la Caroline pour se joindre aux Flames de Calgary.
Les États-Unis espèrent faire mieux que leur cinquième place en 2017 et leur équipe est suffisamment solide pour espérer réaliser cet objectif.
La présence de Kane va certainement améliorer la qualité du jeu. Sa dernière présence au Championnat du monde remonte à 2008, sa première saison dans la LNH. C’était aussi la dernière année où les Blackhawks de Chicago rataient les séries éliminatoires avant cette saison.
Kane a également pris part aux Jeux olympiques de 2010 et de 2014.