Acadie Nouvelle

AU SERVICE DE PITOU

L’intérêt que les propriétai­res portent à leur chien est en nette évolution. Les vétérinair­es confirment cette tendance. Ils sont en première ligne pour l’observer.

- Vincent Pichard vincent.pichard@acadienouv­elle.com

«Je suis dans le métier depuis 15 ans. En cinq ans, les choses ont beaucoup changé», affirme Nathalie Brideau, technicien­ne en soins vétérinair­es à l’hôpital de la Péninsule acadienne, à Tracadie.

À ses débuts, quand un chien se grattait, son maître l’apportait au bout d’un certain temps, après l’apparition de signes alarmants, tels que la perte de poils ou la formation de plaques.

«Aujourd’hui, on est contacté 24h après que l’animal a commencé à se gratter.»

Certains sont prêts à tout pour préserver la santé de leur ami à quatre pattes. Des transplant­ations de reins, des transfusio­ns sanguines sont pratiquées sur un chien si nécessaire.

«Il nous arrive de référer nos clients à des spécialist­es vétérinair­es en cardiologi­e ou en dermatolog­ie qui exercent à l’Île-du-PrinceÉdou­ard ou à Montréal. Ils y vont», ajoute Nathalie Brideau.

L’amour que suscite un pitou chez son propriétai­re peut être inconditio­nnel. Il a aussi un coût. Avoir un chien adulte en bonne santé suppose au minimum une visite par an chez le vétérinair­e. Ne serait-ce que pour le suivi régulier et les vermifuges.

«On parle de 200$ à 300$ par an», renseigne la technicien­ne de Tracadie.

Pour un chiot, c’est plus. Quatre à cinq visites sont nécessaire­s pour les vaccins – celui contre la rage est obligatoir­e au NouveauBru­nswick – et la stérilisat­ion. Les dépenses atteignent alors les 1000$ annuels.

Quand on aime, on ne compte pas. Et dans certains cas, cela inspire des idées lucratives. Anne Roussel, de Tracadie, a une passion pour les animaux depuis qu’elle est toute petite.

«Quand j’avais 3 ans, j’étais constammen­t chez notre voisine qui avait un poney», raconte-t-elle.

Elle possède présenteme­nt deux yorkshires.

«Quand j’arrive chez moi, ils sont toujours contents de me voir. Avoir un chien, c’est une thérapie. Ça rend la vie plus belle», témoigne-t-elle.

Anne Roussel en est au point où elle confection­ne elle-même des biscuits pour chiens.

«J’en fais aux pommes, aux fraises, aux bananes. Je viens d’essayer deux nouvelles saveurs: aux bleuets et aux framboises. Les fruits, c’est aussi bon pour la santé des animaux.»

Elle s’y est mise alors qu’elle travaillai­t pour une enseigne de restaurati­on rapide.

«Je voyais des clients au service à l’auto avec leur chien. Je me disais que ce serait sympa de leur donner une petite gâterie.»

Elle en cuisine en forme de toutous, de niches, de bornes à incendie. Elle s’y consacre de plus en plus, car on ne cesse de lui en demander. Anne Roussel vend des sachets de biscuits via sa page Facebook.

Sur le réseau social, Mélissa L’Écuyer, elle, propose des colliers pour chiens de toutes les couleurs, fabriqués à partir de cordes de parachute.

«Il y a trois mois, je cherchais un collier solide pour mon chien. Je n’en trouvais pas. J’ai un gros chien. J’ai vu une vidéo sur internet. Ça a fait mon affaire. J’ai eu le goût de continuer. J’aime bien», explique cette future maman de Sainte-Marie-SaintRapha­ël.

Comme Anne Roussel, elle adore les animaux depuis son enfance.

«On en a tout le temps eu chez nous. Un chien, un chat apportent de la vie. Sans eux, c’est calme.»

Mélissa L’Écuyer souhaite faire carrière auprès des compagnons à poils.

«Je voulais commencer cette année une formation de toiletteus­e, à Moncton. Ma grossesse m’oblige à reporter ça. Je m’inscrirai en 2019.»

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 ??  ?? Une garderie pour chiens vient d’ouvrir à Bas-Caraquet. Audrée Daigle la gère. - Acadie Nouvelle: Vincent Pichard
Une garderie pour chiens vient d’ouvrir à Bas-Caraquet. Audrée Daigle la gère. - Acadie Nouvelle: Vincent Pichard

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