Disciples-missionnaires
Dans un texte phare du début de son pontificat, François a souhaité pour l’Église une «attitude évangélisatrice qui éveille l’adhésion du coeur avec la proximité, l’amour et le témoignage»
(EG, no 42). Le disciple d’aujourd’hui est appelé à devenir missionnaire.
On ne peut pas goûter la joie de la rencontre avec le Christ sans avoir le désir de communiquer ce bonheur. Toute expérience authentique vraie et belle cherche à s’étendre pour atteindre le coeur des autres. Annoncer la joie de l’Évangile n’est pas une tâche de plus, mais elle s’inscrit dans la loi de la vie qui s’accroît et mûrit dans la mesure où elle est partagée généreusement avec les autres.
Dans l’Église catholique, il y a des OEuvres pontificales missionnaires (OPM) qui voient à la diffusion du message chrétien et au soutien des initiatives pastorales dans les jeunes Églises. C’est un prêtre de chez nous, le père Yoland Ouellet, qui est le directeur de ces oeuvres au Canada. Originaire de SaintBasile au Madawaska, il fait partie de la communauté des Missionnaires Oblats de Marie-Immaculée. Après avoir été recteur du sanctuaire de Notre-Dame-du-Cap, il accomplit ce travail depuis deux ans.
Père Ouellet était l’animateur de la retraite des prêtres francophones du NouveauBrunswick cette semaine. Avec son enthousiasme et ses convictions, il nous a présenté une collection de «perles» du pape François s’adressant aux prêtres et aux évêques. Il nous a montré la mission qui s’incarne dans les limites humaines, mais qui est l’oeuvre d’un unique Maître. Il nous a présenté les canaux que peuvent emprunter l’oeuvre missionnaire.
Les oeuvres pontificales missionnaires que le père Ouellet coordonne au Canada sont au nombre de quatre. Il y a d’abord l’oeuvre de la propagation de la foi qui est sans doute la plus connue par les fidèles de nos rassemblements. À chaque mois d’octobre notamment, des outils sont proposés pour promouvoir la mission ici et pour soutenir des projets à l’étranger. Cette oeuvre soutient de nombreux projets en lien avec l’évangélisation (offre de catéchèse, maintien de dispensaires de santé, construction de chapelles et d’écoles, etc.) dans des pays de mission.
L’oeuvre de Saint-Pierre-Apôtre voit à la relève sacerdotale. Dans plusieurs pays, des séminaristes sont parrainés par des gens d’ici. De plus, des prêtres en pays de mission reçoivent des intentions et des honoraires de messes des gens d’ici (les messes qui ne peuvent être célébrées dans nos paroisses leur sont envoyées). Souvent, les honoraires que ces prêtres reçoivent représentent leur unique salaire. Voilà une manière de soutenir le travail missionnaire.
L’oeuvre de l’Enfance missionnaire voit à l’animation missionnaire auprès des enfants, ce qui permet d’élargir les consciences des tout-petits à la réalité (souvent méconnue) d’autres enfants à travers le monde. Le «Projet-partage» est une activité annuelle qui met en lien des enfants d’ici avec un projet dans un pays de mission.
Enfin, l’Union pontificale missionnaire est une oeuvre intergénérationnelle pour concerter les efforts en vue de l’annonce de la joie de l’Évangile.
J’ai rencontré à la retraite des prêtres venus d’ailleurs (de plus en plus nombreux) pour prêter main-forte à la mission chez nous. Plusieurs de ces prêtres ont bénéficié du soutien des OEuvres pontificales missionnaires. Certains ont été catéchisés dans des paroisses parrainées par l’oeuvre de la propagation de la foi, alors que d’autres ont été formés dans des séminaires subventionnés par l’oeuvre de Saint-Pierre-Apôtre. En soutenant ces oeuvres, ce sont les prêtres de demain que nous formons.
François dit que «la vie augmente quand elle est donnée et elle s’affaiblit dans l’isolement et l’aisance». C’est l’écho du proverbe arabe «Sème la joie dans le jardin de ton voisin et elle fleurira dans le tien». Le temps des semailles est à nos portes. Choisissons bien les semences et les terreaux!