Le recrutement et la valorisation de la profession sont des priorités
La pénurie d’infirmières dans la province est l’une des principales préoccupations du Syndicat des infirmières et infirmiers du Nouveau-Brunswick (SIINB). Le syndicat oeuvre de près avec diverses instances pour trouver des solutions à court et à long termes pour relever cet important défi. Outre des efforts de recrutement d’actifs, la présidente, Paula Doucet, croit qu’une priorité devra être une valorisation accrue de la profession.
« Nous ne célébrons pas les soins infirmiers comme nous le devrions. Nous ne parlons pas des occasions qui se présentent à nos infirmières et infirmières praticiennes et nous nous concentrons trop souvent sur le négatif quand il y a un manque d’infirmières », dit-elle, en encourageant les infirmières à ne pas laisser un quart de travail négatif ou une mauvaise journée définir leur carrière.
DE MULTIPLES POSSIBILITÉS
Elle rappelle ainsi que les gens ont choisi la profession d’infirmière animés par un profond désir d’aider les autres et qu’une carrière en soins infirmiers leur offre plusieurs occasions de le faire. Une personne peut travailler dans un hôpital et, au fil des ans, travailler auprès de patients gériatriques ou de nouveau-nés ou encore à l’urgence ou au service de dialyse. Il y a aussi de nombreux emplois en santé publique ou dans les foyers de soins, sans oublier les multiples occasions de formation et d’avancement professionnel.
RÉGIME UNIVERSEL D’ASSURANCE-MÉDICAMENTS
Un autre dossier d’envergure national du SIINB est celui d’un régime universel d’assurance-médicaments. Comme le souligne Mme Doucet, les infirmières sont aux premières loges pour voir les répercussions quand les gens n’ont pas les moyens de payer leurs médicaments sur ordonnance. « Nous voyons tous les jours des gens qui n’ont pas l’argent pour remplir leur ordonnance », a-t-elle déploré en précisant que le syndicat participe à un effort national pour obtenir un régime universel d’assurance-médicaments.
Enfin, la présidente du SIINB s’est réjouie que le gouvernement provincial ait annoncé la mise en place de règlements pour contrer la violence au travail pour les infirmières. Selon elle, le public et les employeurs devront y être sensibilisés davantage et une politique de tolérance zéro devra être implantée dans les milieux de travail.