Plombier sans frontière
Mon histoire de plomberie a pris de ces proportions! L’estimé de A à Z Plomberie m’est revenue à un peu moins de 5000$. Raisonnable, pensions-nous. Il ne me restait qu’à donner le feu vert.
Je n’avais pas l’intention de faire encore une autre vente de débarras dimanche à Sainte-Anne-du-Bocage, mais à 13h, tout à coup le goût m’en prit et j’ouvris grande la porte, sans trop d’attentes. Si peu d’attentes, en fait, que j’en oubliai le commerce et me remis à ma besogne. Je fus donc surprise lorsque j’entendis quelqu’un franchir le seuil.
– Eh bien! Vous êtes les premiers aujourd’hui!
– Ah oui? On gagne-tu de quoi? Le gars a répondu du tac au tac, dans la bonne humeur. Le couple de jeunes en vacances regarde mes babioles, puis le bâtiment, s’intéressent. En trois ou quatre phrases je résume la situation, à savoir que je suis rendue aux travaux de plomberie. Trois ou quatre phrases plus loin, il m’offre de faire le travail, me tend la main :
– Jean-Michel Doyle, entrepreneur. De Laval.
Je lui donne 22 ans, il en a 27. Je jette un coup d’oeil à la fille – elle s’appelle Marie-Claude – veut-elle vraiment que son chum travaille pendant leurs vacances? Pas de problème. JeanMichel aime travailler, et en deuxième semaine de vacances chez la mère de Marie-Claude à Maltempec, le temps commence à être un peu long. En plus, j’aurai affaire à un perfectionniste, précise-t-elle.
J’explique ce que je veux, JeanMichel acquiesce, pose des questions, fait des suggestions, explique qu’il doit vérifier le coût des matériaux avant de me faire un prix. Il s’en va et revient quelques heures plus tard un peu déçu: les matériaux sont deux fois plus chers que ce à quoi il s’attendait. Son offre n’est donc pas aussi avantageuse qu’il souhaitait, mais son prix est tout de même bon.
Mercredi midi, alors que j’écris ces lignes, le système est prêt et l’employé de la ville s’apprête à ouvrir la vanne d’eau. C’est fait.
Tout fonctionne! Jean-Michel Doyle, entrepreneur de Laval, est mon héros. n