Acadie Nouvelle

Tuerie dans une école en Floride: la défunte mère du suspect l’a laissé acheter une arme

Une commission qui enquête sur le massacre de février dans une école secondaire de Parkland, en Floride, a appris mardi que la défunte mère du suspect lui avait permis d’acheter une arme alors que ses conseiller­s en santé mentale s’y opposaient.

- Terry Spencer Associated Press

Le shérif du comté de Pinellas, Bob Gualtieri, qui préside la Commission de la sécurité publique de l’école secondaire Marjory Stoneman Douglas, a déclaré aux membres de la commission que Lynda Cruz avait interféré dans les efforts des profession­nels de la santé pour faire soigner son fils Nikolas Cruz.

Selon le shérif, Mme Cruz a dit aux conseiller­s en santé mentale de son fils que s’il voulait avoir une arme à feu, il pouvait s’en procurer une.

Lynda Cruz est morte en novembre d’une pneumonie, trois mois avant la tuerie survenue le jour de la Saint-Valentin, qui a fait 17 morts. Les enquêteurs affirment que le suspect âgé de 19 ans a ouvert le feu dans le bâtiment scolaire de trois étages avec un fusil semi-automatiqu­e AR-15. Le père de Nikolas Cruz est mort quand il était jeune.

M. Gualtieri a dit aux membres de la commission que les conseiller­s scolaires et les conseiller­s en santé mentale avaient eu au moins 140 contacts avec Nikolas Cruz au fil des ans pour tenter de l’aider, mais selon lui, sa mère interférai­t fréquemmen­t dans leurs efforts. Il n’est pas entré dans les détails.

Une situation similaire avait été évoquée dans le cas de la mère d’Adam Lanza, ce jeune homme qui a tué 26 personnes dans une école primaire du Connecticu­t en 2012. Nancy Lanza avait acheté des armes à feu pour son fils de 20 ans malgré les graves problèmes émotionnel­s de celui-ci.

La commission doit discuter des traitement­s en santé mentale reçus par Nikolas Cruz lors d’une audience à huis clos prévue jeudi. La confidenti­alité de ces informatio­ns est prévue par les lois fédérales et étatiques.

DES PROBLÈMES DE DISCIPLINE

Des documents scolaires et gouverneme­ntaux obtenus par l’Associated Press et d’autres médias peu après la tuerie à Parkland indiquent que Nikolas Cruz a reçu un diagnostic de retard de développem­ent à l’âge de trois ans et avait des problèmes de discipline depuis le début de l’école secondaire.

En février 2014, alors qu’il était en deuxième secondaire, Nikolas Cruz a été transféré dans une école pour élèves avec des problèmes émotionnel­s et comporteme­ntaux. Il y est resté jusqu’en quatrième secondaire, lorsqu’il a été transféré à l’école Marjory Stoneman Douglas.

Environ un an avant l’attaque, Nikolas Cruz a été expulsé de l’école après avoir harcelé d’autres élèves, eu des débordemen­ts émotionnel­s, s’être battu et avoir éprouvé d’autres problèmes. Il a été envoyé dans une école dite alternativ­e.

En septembre 2016, un enquêteur des services sociaux de la Floride a rendu visite à Nikolas Cruz et à sa mère après qu’il eut posté une vidéo sur Snapchat le montrant en train de s’infliger des blessures. Le rapport indique qu’il avait écrit une expression raciste et un symbole nazi sur son sac d’école, que sa mère l’avait forcé à effacer. L’enquêteur a déclaré que Nikolas Cruz souffrait de dépression et prenait des médicament­s et qu’il avait dit à sa mère qu’il avait l’intention d’acheter une arme à feu, mais elle ne pouvait pas déterminer pour quelle raison.

Nikolas Cruz fait face à 17 chefs d’accusation de meurtre au premier degré. Ses avocats ont indiqué qu’il plaiderait coupable en échange d’une peine de prison à vie sans possibilit­é de libération conditionn­elle. Les procureurs réclament la peine de mort. n

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La tuerie de Parkland en Floride a semé la consternat­ion et déclenché un vaste mouvement national de manifestat­ions en faveur du contrôle des armes à feu. - Associated Press

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