Acadie Nouvelle

DÉCÈS DE L’ANCIEN PM RAYMOND FRENETTE

Le 28e premier ministre du Nouveau-Brunswick est mort, a annoncé le gouverneme­nt provincial, samedi.

- La Presse canadienne et l’Acadie Nouvelle

Selon l’avis de décès publié par le centre funéraire et de crémation Frenette, Raymond Frenette s’est éteint vendredi au Centre hospitalie­r universita­ire DrGeorges-L.-Dumont de Moncton. Il était âgé de 83 ans.

Natif de Shediac, M. Frenette a été député libéral de la circonscri­ption de Moncton-Est pendant 25 ans à l’Assemblée législativ­e. Il a brièvement été premier ministre intérimair­e du Nouveau-Brunswick du 14 octobre 1997 au 14 mai 1998 après la démission de Frank McKenna. Camille Thériault lui a succédé. Après avoir lui-même démissionn­é de son poste de député, M. Frenette avait été nommé directeur d’Énergie atomique Canada par l’ancien premier ministre fédéral Jean Chrétien. Il a plus tard occupé le poste de président du conseil d’administra­tion de l’agence.

Dans le communiqué de presse publié samedi, l’actuel premier ministre de la province Brian Gallant a déclaré que Raymond Frenette avait été un mentor pour lui lorsqu’il a envisagé pour la première fois une carrière dans la fonction publique.

M. Gallant a ajouté que la province «venait de perdre un grand Néo-Brunswicko­is».

Il précise que M. Frenette était respecté autant chez les libéraux qu’au sein des autres partis politiques.

La cause du décès n’a pas été dévoilée. Ses funéraille­s seront célébrées jeudi matin en l’église St-Joseph, à Shediac.

Raymond Frenette a deux fois tenté de devenir le chef du Parti libéral du NouveauBru­nswick. Il a été défait par Doug Young en 1982 et par Frank McKenna en 1985.

Son discours lors du congrès au leadership de 1985 avait fait écarquille­r les yeux, alors qu’il s’était lancé dans une attaque tous azimuts contre M. McKenna. Cela n’avait pas été suffisant pour renverser la vapeur et il avait dû s’incliner.

Raymond Frenette s’est ensuite rallié au nouveau chef. Frank McKenna l’a nommé ministre de la Santé (1987-1991), leader parlementa­ire (1987-1997), président de la commission de l’énergie du N.-B. (1991-1995), puis ministre des Affaires intergouve­rnementale­s et des Affaires autochtone­s et vice-premier ministre du Nouveau-Brunswick (1995-1997).

L’Université de Moncton a diffusé un communiqué de presse afin de pleurer la perte «d’un grand homme politique». Elle entend honorer la mémoire de M. Frenette en mettant ses drapeaux en berne dans ses trois campus le jour des funéraille­s.

L’U de M a remis un doctorat honorifiqu­e en sciences politiques à l’ancien premier ministre en 1994. En 1998, le pavillon qui abrite le Centre de formation médicale en Atlantique a été baptisé en son nom.

«Un ami de l’Université, M. Frenette a grandement contribué à la vie politique néo-brunswicko­ise. Nous nous souviendro­ns toujours de ses réalisatio­ns», a déclaré le recteur par intérim de l’établissem­ent d’éducation postsecond­aire, Jacques Paul Couturier.

«Il avait tellement de connaissan­ces et ses conseils, qu’il dispensait avec générosité, étaient précieux. Il faisait toujours preuve d’une grande sagesse.»

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Raymond Frenette – Archives
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Le président français Jacques Chirac, le premier ministre canadien Jean Chrétien et le premier ministre Raymond Frenette, le 16 novembre 1997. – Archives
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Le premier ministre Frenette en 1998 avec à ses côtés le chef de l’opposition Bernard Lord. – Archives

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