Gros noms francos: trop peu trop tard?
On a appris la semaine dernière que le maire de Caraquet, Kevin Haché, sera candidat à l’investiture progressiste-conservatrice.
C’est un gros coup qui tombe à point pour Blaine Higgs, à quelques semaines du début de la campagne électorale.
Depuis longtemps, on se demande s’il sera capable d’attirer des candidats acadiens et brayons de haut calibre, compte tenu des squelettes qui traînent dans son placard (son militantisme anti-bilinguisme dans les années 1980 et ses positions plus récentes sur les droits linguistiques).
Récemment, il nous a surpris en sortant des as de sa manche.
Il y a tout d’abord eu l’humoriste et comédien Robert Gauvin. Puis, plus récemment, l’ex-ministre des Finances Jeannot Volpé et l’ex-député Claude Landry. Et là, le maire Kevin Haché.
Il s’agit de gros noms, c’est clair. Mais ils arrivent tard à la fête et devront défaire des adversaires libéraux qui risquent de vendre chèrement leur peau.
Robert Gauvin et Jeannot Volpé font tous deux face à des ministres sortants.
Comme les élus ne cessent jamais vraiment de faire campagne et que leur statut de membres du gouvernement leur donne une visibilité non négligeable, on peut dire que ces libéraux ont déjà pris une certaine longueur d’avance.
Quant à Claude Landry et à Kevin Haché, ils devront battre des nouveaux venus libéraux. Mais pas n’importe lesquels.
À Tracadie, le candidat libéral a été l’adjoint du député local, Serge Rousselle, au cours des dernières années. À Caraquet, il s’agit de l’artiste et entrepreneure bien connue Isabelle Thériault.
Cette dernière a été nommée très tôt, en novembre. Depuis, elle est très présente sur le terrain. Elle ne sera pas facile à battre.
Bref, Blaine Higgs a réussi à attirer de gros noms acadiens et brayons. Il faut lui donner ça.
Mais on peut se demander si ce sera trop peu, trop tard dans certaines circonscriptions francophones. ■