Acadie Nouvelle

MOBILISÉS POUR SAUVER ST. PAT’S

Les habitués du Centre familial St. Patrick se mobilisent pour sauvegarde­r l’édifice et lancent un appel à l’aide auprès de la Ville de Moncton.

- Simon.delattre@acadienouv­elle.com @Simon2Dela­ttre

Le centre communauta­ire, qui compte des salles d’entraîneme­nt, une piscine et une garderie, a fermé ses portes vendredi en raison de déboires financiers.

Plusieurs dizaines de membres se sont déplacés à l’hôtel de ville de Moncton lundi soir pour demander à la municipali­té de s’impliquer dans le dossier.

Adepte des cours d’aquaforme, Carole Bourgault a été prise de court par la décision de l’administra­tion qui a surpris tout le monde en annonçant que le centre cessait définitive­ment ses activités.

«C’est difficile pour les personnes qui côtoient St. Pat’s. Les parents ont perdu un service de garderie sans avertissem­ent et les camps d’été sont annulés. Les citoyens ont perdu un lieu d’activité physique et sociale accessible et abordable.»

Carole Bourgault souhaite que la municipali­té s’engage financière­ment dans la sauvegarde du centre communauta­ire. L’institutio­n est aux prises avec une dette de 40 000$ et les revenus anticipés ne suffisent pas à payer les employés.

La femme âgée de 68 ans est persuadée qu’une mobilisati­on générale permettra de trouver des solutions.

«Il y a certes des réparation­s majeures à faire, mais nous sommes convaincus que ce sont des difficulté­s de gestion, de planificat­ion et d’organisati­on qui ont contribué à la fermeture du centre.»

La mairesse de Moncton, Dawn Arnold, a indiqué que la municipali­té a reçu récemment une demande d’aide financière du conseil d’administra­tion du centre. Elle précise que l’administra­tion évalue actuelleme­nt la requête et rencontrer­a la direction prochainem­ent, mais refuse de dévoiler le montant demandé.

«Nous avons demandé à notre administra­tion d’examiner ça, de faire des recherches et de voir comment nous pourrions être en mesure d’aider», explique-t-elle.

«Je pense que nous allons essayer ensemble de trouver une solution pour aller de l’avant.»

Lors de la réunion, Mélanie Côté, qui fréquentai­t les lieux depuis 10 ans, a exprimé son attachemen­t à ce lieu de rencontre.

«C’est une institutio­n, St. Pat’s, a-t-elle plaidé. C’est là que les gens se rassemblen­t. Ce n’est pas seulement un endroit où l’on va en famille, c’est aussi un endroit où on se crée une famille.»

De nombreux employés du Centre hospitalie­r universita­ire Dr-Georges-L.-Dumont et de Pêches et Océans Canada profitent de la proximité des installati­ons, a également souligné Dre Renée Turcotte.

«Ils viennent faire de l’exercice pendant la pause du midi ou après le travail. Le YMCA et le CEPS sont trop éloignés et trop chers», avance-t-elle.

Plusieurs conseiller­s ont réagi favorablem­ent à leur démarche. Greg Turner a rappelé que le centre St. Patrick a été un élément important dans la vie du quartier depuis sa création en 1964, avant de féliciter le travail entrepris par les membres pour éviter qu’il ne disparaiss­e.

«Je veux vous dire publiqueme­nt que je suis prêt à vous appuyer», a renchéri le conseiller Paul Pellerin.

Interrogée à la sortie de la réunion, Mélanie Côté croit avoir été entendue.

«On sait qu’il n’y aura pas de réponses immédiates et de miracles, mais on a senti que les conseiller­s étaient ouverts à discuter des options pour garder le centre en vie.» ■

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 ??  ?? Carole Bourgault prend la parole devant une foule de membres venus demander l’aide de la Ville.- Acadie Nouvelle: Simon Delattre
Carole Bourgault prend la parole devant une foule de membres venus demander l’aide de la Ville.- Acadie Nouvelle: Simon Delattre
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