MOBILISÉS POUR SAUVER ST. PAT’S
Les habitués du Centre familial St. Patrick se mobilisent pour sauvegarder l’édifice et lancent un appel à l’aide auprès de la Ville de Moncton.
Le centre communautaire, qui compte des salles d’entraînement, une piscine et une garderie, a fermé ses portes vendredi en raison de déboires financiers.
Plusieurs dizaines de membres se sont déplacés à l’hôtel de ville de Moncton lundi soir pour demander à la municipalité de s’impliquer dans le dossier.
Adepte des cours d’aquaforme, Carole Bourgault a été prise de court par la décision de l’administration qui a surpris tout le monde en annonçant que le centre cessait définitivement ses activités.
«C’est difficile pour les personnes qui côtoient St. Pat’s. Les parents ont perdu un service de garderie sans avertissement et les camps d’été sont annulés. Les citoyens ont perdu un lieu d’activité physique et sociale accessible et abordable.»
Carole Bourgault souhaite que la municipalité s’engage financièrement dans la sauvegarde du centre communautaire. L’institution est aux prises avec une dette de 40 000$ et les revenus anticipés ne suffisent pas à payer les employés.
La femme âgée de 68 ans est persuadée qu’une mobilisation générale permettra de trouver des solutions.
«Il y a certes des réparations majeures à faire, mais nous sommes convaincus que ce sont des difficultés de gestion, de planification et d’organisation qui ont contribué à la fermeture du centre.»
La mairesse de Moncton, Dawn Arnold, a indiqué que la municipalité a reçu récemment une demande d’aide financière du conseil d’administration du centre. Elle précise que l’administration évalue actuellement la requête et rencontrera la direction prochainement, mais refuse de dévoiler le montant demandé.
«Nous avons demandé à notre administration d’examiner ça, de faire des recherches et de voir comment nous pourrions être en mesure d’aider», explique-t-elle.
«Je pense que nous allons essayer ensemble de trouver une solution pour aller de l’avant.»
Lors de la réunion, Mélanie Côté, qui fréquentait les lieux depuis 10 ans, a exprimé son attachement à ce lieu de rencontre.
«C’est une institution, St. Pat’s, a-t-elle plaidé. C’est là que les gens se rassemblent. Ce n’est pas seulement un endroit où l’on va en famille, c’est aussi un endroit où on se crée une famille.»
De nombreux employés du Centre hospitalier universitaire Dr-Georges-L.-Dumont et de Pêches et Océans Canada profitent de la proximité des installations, a également souligné Dre Renée Turcotte.
«Ils viennent faire de l’exercice pendant la pause du midi ou après le travail. Le YMCA et le CEPS sont trop éloignés et trop chers», avance-t-elle.
Plusieurs conseillers ont réagi favorablement à leur démarche. Greg Turner a rappelé que le centre St. Patrick a été un élément important dans la vie du quartier depuis sa création en 1964, avant de féliciter le travail entrepris par les membres pour éviter qu’il ne disparaisse.
«Je veux vous dire publiquement que je suis prêt à vous appuyer», a renchéri le conseiller Paul Pellerin.
Interrogée à la sortie de la réunion, Mélanie Côté croit avoir été entendue.
«On sait qu’il n’y aura pas de réponses immédiates et de miracles, mais on a senti que les conseillers étaient ouverts à discuter des options pour garder le centre en vie.» ■