Donald Trump rectifie le tir sur l’ingérence russe dans l’élection américaine
Le président américain Donald Trump a rectifié le tir sur sa déclaration faite à Helsinki, selon laquelle il ne voyait pas pourquoi la Russie se serait immiscée dans l’élection présidentielle de 2016 aux États-Unis.
«La phrase aurait dû être: «Je ne vois aucune raison pourquoi ce ne serait pas la Russie»», a déclaré le président Trump à la Maison-Blanche, mardi, environ 27 heures après sa première déclaration aux côtés de son homologue russe, Vladimir Poutine.
«C’est un genre de double négatif», a-til fait remarquer.
M. Trump a ajouté qu’il acceptait les conclusions des agences de renseignement aux États-Unis, qui accusent la Russie de s’être ingérée dans l’élection américaine.
«J’ai pleinement confiance et j’appuie pleinement nos agences de renseignement. Bien que les actions de la Russie n’aient eu aucun impact, laissez-moi être très clair en disant que j’accepte les conclusions de notre communauté des renseignements selon lesquelles l’ingérence de la Russie pendant les élections de 2016 a eu lieu», at-il déclaré en lisant un texte sur la table devant lui.
«Ce pourrait être d’autres gens aussi. Il y a beaucoup de gens», a-t-il nuancé.
Il a par ailleurs rejeté l’idée que son équipe de campagne ait comploté avec les Russes.
«Il n’y a eu absolument aucune collusion», a-t-il réitéré.
Donald Trump a fait ces commentaires au lendemain de son sommet avec le président russe, Vladimir Poutine, qui a été largement critiqué. Lors d’une conférence de presse, M. Poutine a admis qu’il avait voulu que Donald Trump l’emporte contre la démocrate Hillary Clinton.
À ses côtés, M. Trump avait mis en doute les conclusions des agences de renseignement américaines selon lesquelles la Russie s’est immiscée dans les élections américaines et avait semblé se ranger du côté de M. Poutine, qui assure que Moscou n’a rien à se reprocher.
FLÈCHES À L’ENDROIT DE L’OTAN
Plus tôt dans la journée, le président américain avait écrit sur Twitter que son sommet à Helsinki avec Vladimir Poutine avait été «encore meilleur» que sa rencontre avec les alliés de l’OTAN la semaine dernière à Bruxelles.
M. Trump a insisté sur ce message lors de sa déclaration à la presse.
Quelques minutes plus tôt, le leader de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, a diffusé un communiqué pour tenter de rassurer les alliés de l’OTAN et les membres de l’Union européenne, que le président a irrités lors de son séjour en Europe la semaine dernière.
«Les pays européens sont nos amis, les Russes ne le sont pas», a-t-il soutenu. ■