Une première musulmane au Congrès?
Au Michigan, Fayrouz Saad, une ancienne responsable de l’administration Obama, est candidate démocrate à la succession du républicain David Trott, qui ne cherche pas à se faire réélire.
Mme Saad, qui ne porte pas le voile, pourrait devenir la première femme musulmane élue au Congrès, qui n’a eu que deux membres musulmans jusqu’à maintenant: Keith Ellison et Andre Carson, un démocrate de l’Indiana qui tentera de se faire réélire.
La femme de 35 ans reconnaît l’importance de représenter sa communauté en cette ère d’islamophobie croissante.
Elle a rompu avec la politique républicaine conservatrice de ses parents, des immigrants libanais, à la suite des attentats de 2001, parce qu’elle pensait que les Arabes et les musulmans étaient injustement pris pour cible.
«J’ai senti que le moyen de repousser cela, c’était d’être à la
table», explique Mme Saad, ajoutant que les tendances politiques de ses parents ont également évolué depuis vers la gauche. «Nous devons intervenir et être des voix pour nos communautés et ne pas attendre que les autres parlent en notre nom.»
Mais les candidats musulmans ne partagent pas tous son avis. À San Diego, en Californie, le candidat républicain Omar Qudrat, âgé de 37 ans, a refusé de commenter l’impact de l’islamophobie sur sa campagne.
Ce nouveau venu en politique, qui est l’un des trois seuls candidats républicains musulmans à travers les États-Unis cette année, a plutôt transmis une déclaration dans laquelle il énonce ses principaux thèmes de campagne: l’aide aux vétérans sans abri, l’amélioration de l’éducation publique et l’expansion des possibilités économiques pour les résidants de la ville.
«Se porter candidat à un poste public consiste à promouvoir les intérêts des électeurs et du peuple américain», a-t-il écrit. «Rien d’autre.» - AP