Acadie Nouvelle

CHRIS COLLINS: PLAINTE POUR HARCÈLEMEN­T «EN PARTIE FONDÉE»

La plainte pour harcèlemen­t contre le président de l’Assemblée législativ­e du Nouveau-Brunswick est «en partie fondée», selon une enquête indépendan­te.

- Mathieu.roy-comeau@acadienouv­elle.com @roycomeau

L’avocate embauchée pour faire la lumière dans cette affaire a complété son enquête et a déterminé que le député Chris Collins avait enfreint la directive sur le harcèlemen­t au travail du gouverneme­nt.

Le vice-président de l’Assemblée législativ­e, Bernard LeBlanc, a annoncé la nouvelle, lundi.

Chris Collins a été suspendu du Parti libéral en avril, à la suite d’une plainte pour harcèlemen­t déposée par un ancien employé de l’Assemblée législativ­e.

M. Collins a aussi renoncé à ses responsabi­lités de président pour la durée de l’enquête.

Les faits qui lui sont reprochés n’ont pas été rendus publics et on ne connaît pas non plus le nom ou le sexe de l’auteur de la plainte.

Le Comité d’administra­tion de l’Assemblée législativ­e s’est réuni pendant deux heures, lundi, pour étudier les conclusion­s de l’avocate Leslie H. Macleod.

À sa sortie de la rencontre, Bernard LeBlanc a lu une brève déclaratio­n écrite devant les médias.

«L’enquête a été réalisée de manière juste et impartiale. Il s’agit d’une enquête approfondi­e et celle-ci est maintenant terminée», a indiqué le député du Parti libéral.

«Le comité a reçu le résumé des conclusion­s rédigées par l’enquêteuse, lequel permet de conclure que la plainte de harcèlemen­t contre le président de l’Assemblée, M. Collins, est en partie fondée et qu’il y a eu infraction à la directive sur le harcèlemen­t au travail du Nouveau-Brunswick.»

M. LeBlanc n’a pas répondu aux questions des journalist­es. Le Parti progressis­te-conservate­ur et le Parti vert ont décidé de ne pas commenter l’affaire.

Chris Collins et son avocat, T.J. Burke, n’ont pas répondu à notre demande de réaction.

Le premier ministre Brian Gallant a indiqué dans une déclaratio­n écrite qu’il s’attend à ce que les «mesures appropriée­s soient déterminée­s par l’autorité compétente au sein du pouvoir législatif», sans donner plus de précisions.

Bernard LeBlanc n’a pas indiqué si le rapport de l’enquêteur sera rendu public en tout ou en partie.

Il n’a pas non plus précisé quelle section de la directive sur le harcèlemen­t au travail a été enfreinte par M. Collins.

Le greffier adjoint de l’Assemblée législativ­e, Shayne Davies, a été chargé par M. LeBlanc de déterminer la marche à suivre concernant M. Collins en collaborat­ion avec un conseiller juridique, l’enquêteuse, des spécialist­es du processus parlementa­ire et des experts en ressources humaines.

Le Comité d’administra­tion de l’Assemblée doit se réunir à nouveau, vendredi, pour étudier les recommanda­tions de M. Davis.

En mai, M. Collins a annoncé qu’il ne serait pas candidat pour le Parti libéral cet automne, laissant cependant planer un doute au sujet d’une possible candidatur­e à titre indépendan­t.

Le député de Moncton-Centre a également annoncé son intention de poursuivre Brian Gallant en diffamatio­n.

Il accuse M. Gallant d’avoir bafoué ses droits et d’avoir géré cette affaire de façon «rien de moins qu’atroce». «Le processus a été ignoré et le dossier a été géré de façon extrêmemen­t préjudicia­ble par M. Gallant», avait-il dit dans une lettre envoyée aux médias. ■

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Chris Collins a été suspendu du Parti libéral en avril, à la suite d’une plainte pour harcèlemen­t déposée par un ancien employé de l’Assemblée législativ­e. - Archives
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