Acadie Nouvelle

Greektown: un quartier paisible

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Lundi matin, plusieurs pâtés de maisons au coeur de Greektown étaient entourés de rubans jaunes de la police et presque toutes les entreprise­s étaient fermées. Beaucoup de ceux qui ont été témoins de la fusillade ont relaté le chaos pendant l’attaque.

Lenny Graf, qui avait mangé dans un restaurant du quartier, a raconté lundi qu’il regardait son fils de neuf ans et un ami jouer autour d’une fontaine à proximité lorsque les tirs ont commencé vers 22h. «Mon premier instinct a été d’essayer de trouver Jason, et je l’ai vu accroupi derrière la fontaine et j’ai remarqué que le tireur avait fini de tirer là et qu’il s’éloignait», a-t-il dit. «J’ai attrapé Jason et je l’ai emmené dans la ruelle, nous avons couru à l’arrière du restaurant pour constater que l’ami de Jason était là en sécurité, tout comme ma femme.» Valia Dsaliou, qui travaille dans une station de radio de langue grecque du quartier, a soutenu que la communauté très soudée était ébranlée par la tragédie. «C’est comme un petit village pour nous, ici», a-t-elle dit. «C’est quelque chose que nous ne pouvions même pas imaginer, mais c’est arrivé. Mais on ne sait pas pourquoi c’est arrivé, ou ce que tout cela est censé signifier pour nous.»

Des témoins ont publié de nombreuses photos et vidéos en ligne, y compris une vidéo qui semble montrer un homme, vêtu de noir et portant une sacoche, faisant quelques pas avant de lever les bras devant lui alors que des coups de feu retentisse­nt. Cette vidéo a été publiée tard dimanche soir sur Instagram par l’utilisateu­r @arilanise, qui semble avoir depuis supprimé son compte. Un résidant du quartier, Gord Cheong, a raconté que sa femme et lui étaient à la maison lorsqu’ils ont entendu une commotion. «Nous avons entendu des claquement­s juste avant d’aller au lit, hier soir, et ma femme s’est tournée vers moi et a dit: “Qui diable allume des feux d’artifice à cette période-ci de l’année?”»

Une autre résidante de Greektown, Jayme Milligan, âgée de 21 ans, s’apprêtait elle aussi à aller se coucher quand elle a appris la nouvelle. Elle a reçu un coup de téléphone paniqué de son frère, qui rendait visite à un ami à un pâté de maisons de la fusillade. En allant cueillir son frère, elle a vu des voitures de police alignées sur des pâtés de maisons entiers, et des résidants ébranlés qui se précipitai­ent chez eux pour se réfugier. «C’était comme irréel.» – La Presse canadienne

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