Acadie Nouvelle

Lewis Hamilton aime être confronté à l’adversité

De toute évidence, l’adversité aiguillonn­e Lewis Hamilton.

- Jerome Pugmire Associated Press

Même s’il a remporté quatre titres mondiaux et 66 courses, Hamilton tire une grande motivation quand il fait figure de négligé.

Lors des deux dernières courses, il a terminé premier et deuxième après avoir pourtant pris le départ d’une position peu avantageus­e sur la grille. Il a remporté le Grand Prix d’Allemagne, ponctué d’une averse à la mi-course dimanche, après s’être élancé de la 14e position. À la course précédente, il a été poussé hors piste au premier tour, mais il est remonté de la dernière à la deuxième place au Grand Prix de Grande-Bretagne grâce à une autre superbe démonstrat­ion de son talent et de sa résilience.

«Lorsque vous êtes confronté à l’adversité... c’est toujours une occasion de démontrer ce que vous pouvez faire et revenir de l’arrière est tellement plus amusant, a déclaré Hamilton. On ne sait jamais jusqu’où on peut aller. Parfois tu peux aller jusqu’au bout.»

Il est plutôt ironique pour Hamilton d’aimer se battre pour revenir de l’arrière, compte tenu qu’il est le détenteur du record de la F1 avec 76 positions de tête huit de plus que Michael Schumacher.

Mais ses remontées à la faveur de dépassemen­ts sur ses rivaux le dynamisent, ravivant les souvenirs de la joie de ses débuts modestes en karting.

«Ça me rappelle vraiment comment j’ai commencé. Mon kart était vraiment vieux et il appartenai­t à cinq familles différente­s, a rappelé Hamilton. Mon père a dépensé un peu d’argent pour le revamper... et l’a rendu aussi neuf qu’il pouvait l’être. Mais c’était encore ce qu’on pourrait appeler un vieux tacot.»

«Je commençais toujours à l’arrière et je devais me frayer un chemin à travers les pilotes les plus expériment­és et les voitures les plus rapides, a ajouté le Britanniqu­e âgé de 33 ans, se remémorant ses années de formation. C’est là que j’ai appris à le faire, et c’est ce que je faisais de mieux.»

Peu ont misé sur Hamilton pour l’emporter en Allemagne, surtout après un problème hydrauliqu­e qui a gêné sa séance de qualificat­ion.

De plus, son grand rival Sebastian Vettel était détenteur de la pole au volant d’une Ferrari extrêmemen­t rapide et en excellente position pour augmenter son avance au championna­t.

Mais Hamilton l’a emporté, avec un peu d’aide à la suite de l’accident de Vettel sur un circuit détrempé, et a décrit sa performanc­e comme étant probableme­nt sa meilleure.

«J’ai le sentiment d’avoir piloté comme je ne me souviens pas de l’avoir fait, a-t-il dit. J’ai disputé beaucoup de courses, et il y en a eu beaucoup d’autres excellente­s, mais celle-ci, je n’ai pas fait d’erreur. J’en suis vraiment fier.»

S’il avait besoin d’une motivation supplément­aire, les amateurs allemands du Hockenheim­ring lui en ont fourni par inadvertan­ce.

«Il y avait beaucoup de négativité avant la course... Quand je suis arrivé ici, j’ai été beaucoup hué, a confié Hamilton. La chose étrange est que j’en étais vraiment heureux.»

Hamilton a réduit au silence ses détracteur­s de la plus belle des façons.

Il a également repris les commandes de la course au titre, avec 17 points d’avance sur Vettel, avant le Grand Prix de Hongrie, dimanche. ■

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Lewis Hamilton a célébré sa victoire au Grand Prix de Formule Un d’Allemagne avec un égoportrai­t, dimanche. - Associated Press: Jens Meyer

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