PÉNURIE DE CLIMATISEURS
Se procurer un climatiseur pour survivre à la canicule est devenu presque mission impossible dans la province. Partout, les tablettes sont vides.
Depuis le début du mois, les magasins sont assaillis par les clients à la recherche de climatiseurs. Conséquence: les stocks se sont écoulés en un temps record.
«Si mes comptoirs n’étaient pas vides, j’aurais pu en vendre une centaine facilement», s’exclame Alain Rousselle, gérant de Rona quincaillerie à Edmundston.
Certains clients désespérés de se rafraîchir se tournent vers les thermopompes, explique le vendeur. Après plusieurs semaines de temps chaud, le climatiseur est devenu une denrée rare.
Alain Rousselle devra attendre encore plusieurs semaines avant d’être réapprovisionné.
«Le fabricant ne pourra pas nous livrer avant la fin d’août, mais ce n’est pas assuré», dit-il.
Tous les détaillants contactés par l’Acadie Nouvelle ont fait état d’une situation similaire. Du nord au sud de la province, c’est la ruée vers ce type de produit.
«Il ne nous reste plus rien ici, et vous n’en trouverez nulle part dans la région», nous informe un employé du magasin Kent de Dieppe.
Annie Rioux, assistante à la direction de BMR Saint-Quentin, mentionne n’avoir jamais rien vu de tel.
Louise Doiron, gérante du Home Hardware de Bathurst, ignore quand son magasin sera réapprovisionné.
«Les clients nous disent qu’il n’y en plus nulle part à Bathurst, explique-t-elle. Tout le monde est arrivé en même temps pour avoir de l’air conditionné et on est malheureusement en rupture de stock.»
Même son de cloche du côté du Home Hardware de Dieppe. La gérante adjointe, Karine Hébert, ne peut pas satisfaire les clients pour le moment.
«On a encore de deux à trois appels chaque jour. Les clients nous disent qu’ils reçoivent la même réponse partout dans la région de Moncton. On devrait en recevoir bientôt. On a été obligés de contacter une entreprise en Ontario pour en avoir.»
Au Canadian Tire de Dieppe, les climatiseurs s’envolent des tablettes en un clin d’oeil depuis le début de la vague de chaleur.
«On doit faire nos commandes au début de la saison, mais la demande a dépassé nos approvisionnements. On en a reçu récemment mais tout est parti au bout de deux jours», indique le gérant, Brian McPherson.
«L’année dernière on n’a pas eu ce problème. Ce n’est pas une situation habituelle.» ■
«C’est le premier été où on voit ça. Les nuits ne rafraîchissent pas et on a beaucoup plus de demandes. On a des appels tous les jours, mais ça fait deux semaines qu’on n’a plus rien!»