Deux ans de prison pour Claude Bernard
Accusé d’avoir proféré des menaces de morts, Claude Bernard, de Dalhousie, vient de prendre la direction de la prison pour les deux prochaines années.
L’individu âgé de 48 ans est à la base du déploiement des forces policières sur la rue Goderich, le 28 janvier. Il s’était barricadé dans une résidence pendant plusieurs heures après avoir menacé un individu à la pointe de ce que l’on croyait au départ être une arme, mais qui s’est avéré être un fusil à paintball. M. Bernard s’est présenté lundi, en Cour provinciale à Campbellton, avec une longue liste d’infractions – une dizaine en tout –, et ce, pour trois incidents distincts. Dans le lot, on retrouve possession de stupéfiants, entrée par effraction, profération de menaces de mort, méfaits et non-respect de conditions faites à un juge. Celui-ci avait préalablement plaidé coupable à ces chefs. Le premier incident s’est produit le 14 janvier. Les policiers l’ont alors interpellé à la suite d’une dispute avec une résidente de Dalhousie qu’il accusait de lui avoir dérobé du cannabis. Lors de cet incident, il aurait proféré des menaces, brisé sa promesse de garder la paix en plus de se faire prendre avec du cannabis. Le deuxième incident est survenu quelques heures plus tard (le 15 janvier) au poste de police. L’accusé aurait alors tenté de s’en prendre à un agent en plus de le menacer. Mais c’est surtout l’incident du 28 janvier qui retient l’attention. Torse nu à l’extérieur avec les lettres FBI peintes en rouge, Bernard a pointé une arme (fusil à paintball) sur un passant en le menaçant de mort. Il s’est ensuite barricadé dans un immeuble pendant plusieurs heures avant de se rendre aux policiers. En Cour, les deux parties aux soumis une proposition conjointe à la juge Suzanne Bernard, soit deux années de prison et une interdiction à vie de posséder une arme à feu. La proposition faisait fi du temps purgé par l’accusé, lui qui est incarcéré depuis la fin janvier. La juge a finalement accepté la proposition, non sans avoir noté la tendance de l’accusé à ne pas se plier aux ordres la Cour (celui-ci a une dizaine de bris de conditions à son dossier en plus de nombreuses autres infractions). Elle lui a rappelé la dangerosité de ses dernières actions. «Vous n’étiez peut-être pas armé, mais en vous barricadant, vous avez tout de même mis en danger les gens qui sont venus à votre aide, les propriétaires des lieux, les voisins et même les policiers. On ne sait jamais ce qui peut se produire lorsque l’on crée une telle période d’incertitude dans une communauté. Heureusement pour vous, tout s’est bien terminé», a indiqué la juge Bernard. Puisque le temps purgé n’avait pas été comptabilisé dans l’entente, la juge a décidé de l’utiliser comme mode de paiement pour les nombreuses amendes accompagnant les accusations. - JFB