Élections historiques au Zimbabwe: taux de participation élevé, pas de violences
Les bureaux de scrutin ont fermé leurs portes au Zimbabwe, lundi soir, au terme des premières élections organisées dans le pays depuis la chute de Robert Mugabe.
Des millions de Zimbabwéens se sont rendus aux urnes. Le taux de participation a été élevé et aucun incident majeur n’a émaillé la journée, contrairement aux violences qui avaient marqué les élections précédentes.
Pour la première fois, le nom de l’ancien président Robert Mugabe ne figurait pas sur les bulletins de vote. M. Mugabe a démissionné en novembre sous la pression militaire, après 37 années de pouvoir. Les Zimbabwéens ont soif de changement après des décennies d’instabilité politique et de difficultés économiques.
Le scrutin opposait le président Emmerson Mnangagwa, âgé de 75 ans, ancien proche collaborateur de M. Mugabe, au principal dirigeant de l’opposition, Nelson Chamisa, 40 ans, qui a estimé que l’élection constituait un choix entre le passé et l’avenir du Zimbabwe.
M. Mnangagwa a déclaré sur Twitter que des millions de personnes avaient voté pour «le respect mutuel et la paix». Il a exhorté ses concitoyens à attendre patiemment que la commission électorale annonce les résultats.
Les résultats définitifs sont attendus d’ici cinq jours.
Un vote crédible est essentiel pour faire lever les sanctions internationales et attirer des investissements étrangers afin de relancer l’économie zimbabwéenne. L’opposition a soulevé des préoccupations quant aux retards dans les bureaux de vote de certaines zones urbaines et a juré de protester si les élections étaient entachées d’irrégularités. ■