Cambodge: l’opposition réduite au silence, Hun Sen a été reporté au pouvoir
Le parti du premier ministre Hun Sen a été reporté au pouvoir au Cambodge, a annoncé dimanche le principal porteparole du gouvernement, un résultat qui sera sans doute jugé illégitime par les groupes de défense des droits de la personne.
Même si 20 parties avaient présenté des candidats, le seul qui aurait pu mener une lutte efficace, le Parti du sauvetage national du Cambodge, a été dissous l’an dernier par la Cour suprême.
Le porte-parole gouvernemental Khieu Kanharith a confirmé à l’Associated Press que le Parti du peuple cambodgien (PPC) avait remporté une victoire écrasante. Il n’a pas précisé le nombre de sièges qu’avait enlevés le PPC, mais des résultats préliminaires rapportés par la télévision d’État indiquaient qu’il avait obtenu au moins 70% des suffrages exprimés dans les 25 provinces du pays. En vertu du système électoral proportionnel, le PPC obtiendrait plus de 100 sièges.
Selon le Comité national des élections, le taux de participation a atteint 82,2%.
Les chefs de l’ancien Parti du sauvetage national avaient exhorté la population à boycotter le scrutin.
Dans un communiqué publié dimanche, le gouvernement canadien s’est dit préoccupé par «les élections non démocratiques au Cambodge».
«Nous continuons d’exhorter le gouvernement à reconnaître les droits civils fondamentaux du peuple cambodgien, à rétablir les libertés d’expression et de participation politique et à libérer le chef de l’opposition, M. Kem Sokha, qui est détenu sans caution depuis près de 11 mois», a ajouté Affaires mondiales Canada. ■