Centre provincial de traitement pour jeunes: «Un rêve est en train de se réaliser»
Un peu plus de trois ans après l’annonce initiale, on a finalement procédé, mardi, à l’inauguration des travaux de construction du nouveau Centre de traitement provincial pour jeunes à besoins complexes.
Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Croissance démographique, Gilles LePage, a effectué la pelletée de terre officielle marquant le début des travaux… bien qu’en pratique, ceux-ci vont bon train depuis quelques semaines déjà.
«Voilà un rêve qui est en train de se réaliser. Ce modèle innovateur permettra d’améliorer l’accès aux services et aux soins de santé avec une approche de santé mentale axée davantage sur le patient et le rétablissement», a lancé le ministre et député de RestigoucheOuest.
Situé à proximité du Centre Hospitalier Restigouche et de l’Hôpital régional de Campbellton, le centre aura une superficie de 25 000 pieds carrés. Il comptera 15 lits destinés à une clientèle âgée de 12 ans à 18 ans.
Mais qui seront ces jeunes exactement? En somme, on parle d’enfants et de jeunes souffrant de divers problèmes de santé mentale ainsi que ceux que la cour aura jugés non criminellement responsables.
«On parle ici de problèmes complexes qui ne peuvent pas être abordés soit en communauté, soit à l’intérieur des unités de pédopsychiatrie que l’on retrouve dans nos huit hôpitaux régionaux en province. On rencontre souvent les troubles d’attachements ou encore des traumas émotionnels. Cela compromet la santé des jeunes, leur intégration et leur développement. Il est donc de notre devoir de leur fournir tous les outils et le support nécessaires afin qu’ils contribuent également à l’essor de nos communautés», indique Carole Gallant, directrice des services pour la jeunesse au Réseau de santé Vitalité.
Puisqu’il s’agit de cas plus lourd, il faut prévoir un certain séjour en établissement. Celui-ci variera selon la gravité des problèmes à traiter. On s’attend toutefois à ce que la moyenne des séjours soit de quatre à six mois.
Initialement, le projet devait coûter 12 millions $. La facture risque toutefois aujourd’hui de dépasser 15 millions $. Selon le ministre LePage, le délai entre l’annonce initiale et le début des travaux n’est en rien lié aux critiques qui dénonçaient l’emplacement du site. «Le projet n’a jamais été remis en cause», soutient-t-il.
«Ça n’a pas été une question de volonté, mais bien une question administrative. Entre la planche à dessin et le début des travaux, il y a un long processus. Il a notamment fallu réviser le budget à la hausse en raison, notamment, de l’augmentation des coûts des matériaux», indique le ministre.
On prévoit que l’édifice sera terminé en septembre 2019 et qu’il devrait être fonctionnel vers décembre. Une fois complété, on estime qu’il emploiera de 60 à 70 personnes. ■