LE FLEUVE SAINT-JEAN SOUS SURVEILLANCE
Le déversement d’eaux usées d’une usine de traitement située à Fort Kent, dans l’État du Maine, force les autorités provinciales à prendre des mesures de surveillance particulières.
Le Bureau du médecin-hygiéniste en chef et le ministère de l’Environnement et des Gouvernements locaux ont tous deux indiqué mercredi avoir pris des initiatives afin d’assurer la sécurité de la population du Nouveau-Brunswick.
Cette annonce est intervenue au lendemain de l’avis de l’Organisation des mesures d’urgence du comté d’Aroostook qui faisait mention de la contamination du fleuve Saint-Jean après un déversement d’eaux usées.
Ce déversement dans la rivière Fish a été rendu nécessaire par l’interruption en électricité d’une usine de traitement à Fort Kent, un village situé tout juste en face de la communauté de Clair.
«Bien que ce déversement d’eaux usées ait eu lieu dans le Maine, il pourrait avoir des répercussions à court terme sur le fleuve Saint-Jean», a déclaré par voie de communiqué la médecin-hygiéniste de la région nord, la Dre Mariane Pâquet.
Diverses mesures ont ainsi été prises, incluant le prélèvement d’échantillons d’eau à Saint-Hilaire et à Baker Brook ainsi que la pose d’affiche de mises en garde à la plage de Saint-Hilaire.
Le village de Baker Brook a de plus été avisé de prendre des précautions en ce qui concerne la consommation d’eau potable.
Étonnamment, la situation semble tout à fait à la normale à Clair.
«L’eau est propre à la consommation puisqu’elle n’est pas puisée à même le fleuve Saint-Jean. Il n’y a aucun danger», a indiqué Stéphane Boulay, un employé de la communauté voisine de Fort Kent.
Le ministère de la Santé recommande tout de même à la population de faire preuve de prudence afin de minimiser le risque de contracter une maladie.
Il est ainsi recommandé de ne pas avaler l’eau, de ne pas entrer dans le cours d’eau si l’on a des coupures ou des lésions et de se rincer avec de l’eau potable après
«À la suite de l’annonce faite par le Maine, des représentants régionaux ont mené une évaluation des risques pour déterminer les zones à proximité qui pourraient possiblement être touchées au Nouveau-Brunswick».
une éventuelle baignade.
Nos voisins américains surveillent également de près la situation qui prévaut sur les cours d’eau longeant leur territoire.
«Nous devrions finalement connaitre jeudi après-midi les premiers résultats d’analyses de l’eau provenant d’échantillons récoltés. Nous en discuterons alors avec notre scientifique qui est à Augusta», a affirmé à l’Acadie Nouvelle Nick Archer, un des directeurs régionaux du Département de protection de l’environnement de l’État du Maine. ■