Le «roi des crustacés» fait couler beaucoup d’encre
Le homard est un des piliers de l’économie des communautés côtières du Nouveau-Brunswick. Les Acadiens ne sont cependant pas les seuls à s’intéresser au «roi des crustacés». Voici quelques nouvelles qui ont fait couler de l’encre à l’international au cours des dernières semaines.
LA COMMUNAUTÉ TRANS S’APPROPRIE L’EMOJI DE HOMARD
L’organisme sans but lucratif responsable de la liste standardisée des emojis, Unicode, a lancé 157 nouvelles petites images sur diverses plateformes numériques cette année.
La liste comprend un homard, mais elle n’inclut pas le drapeau de fierté trans. Le drapeau en question est composé de cinq bandes horizontales, soit deux en bleu, deux en rose et une en blanc au centre.
Un activiste britannique de la communauté trans, Charlie Craggs, a lancé un mouvement pour dénoncer l’absence du drapeau de la fierté transgenre
«Le homard est-il vraiment plus important que notre communauté?»
Dans une vidéo publiée sur YouTube, Charlie Craggs affirme qu’un homard peut être atteint de gynandromorphisme, c’est-àdire qu’il peut être moitié mâle et moitié femelle. En attendant qu’un drapeau de fierté trans soit ajouté à la liste des emojis, l’activiste encourage les membres de sa communauté à s’approprier l’emoji de homard.
«Voici le homard, le symbole non officiel trans. Plus on s’en sert, plus Unicode verra qu’on a besoin d’un vrai emoji trans.»
Charlie Craggs et son équipe ont lancé un mot clique pour aller avec leur mouvement dans les médias sociaux, soit #clawsoutfortrans.
PETA GÂCHE LA FÊTE AU MAINE
Juste avant le lancement du festival du homard du Maine, la semaine dernière, l’organisme de défense des droits des animaux PETA (People for the Ethical Treatment of Animals) a installé des affiches à l’aéroport de Portland dénonçant la cruauté envers les homards.
L’enseigne, installée tout près de restaurants qui vendent des fruits de mer, montre un homard avec le slogan «I’m ME, not MEAT» (je suis moi, pas de la viande). L’initiative a comme objectif de convaincre le public que les homards «sont des individus intelligents».
«Tout comme les humains, les homards ressentent la douleur et la peur, ils ont des personnalités uniques. Ils accordent de la valeur à leur propre vie. Les affiches de PETA encouragent les visiteurs du Maine à sauver ces animaux de l’agonie qu’ils ressentent en étant bouillis vivants en choisissant simplement des repas végétaliens», affirme Tracy Reiman, vice-président de PETA.
Les recherches scientifiques sur la capacité des homards à ressentir la douleur sont partagées. Un comité parlementaire du gouvernement du Canada avait conclu en 2003 que les crustacés ne ressentent «probablement pas» la douleur.
VERS DES CASIERS SANS CORDAGES
Une entreprise de Halifax, Ashored, travaille à la conception d’une bouée capable de descendre jusqu’au plancher marin et de remonter à la surface sur commande.
Les dirigeants de l’entreprise affirment que leur technologie permettra de protéger les mammifères marins, tout en réduisant le nombre de casiers perdus par les pêcheurs.
Les bouées, équipées de systèmes de géolocalisation, sont suspendues dans l’eau quelques pieds au-dessus du casier. Quand le pêcheur qui en est propriétaire s’en approche, il peut la faire remonter à la surface en utilisant un signal sonore unique.
Le président-directeur général de la compagnie, Aaron Stevenson, a affirmé à Seafood Source cette semaine que son équipe effectuera des tests sur ces nouvelles bouées cet automne. La nouvelle technologie pourrait être sur le marché aussi rapidement qu’au printemps 2019. ■