Omera Schells tente une nouvelle approche pour régler son problème d’odeurs nauséabondes
Prelam Solutions, concepteur de l’éliminateur d’odeurs de toilette Just’a Drop, s’unit à Omera Shells afin d’attaquer le problème d’odeurs à Richibucto.
Des agents de Prelam Solutions se promènent dans Richibucto depuis le début de la saison de pêche au homard, il y a deux semaines. Équipés d’outils de détection d’odeurs et de sacs d’échantillonnage, ils évaluent la force des odeurs dans la cheminée d’Omera Shells, dans l’air autour de l’usine et ailleurs dans la ville.
L’usine de séchage de coquilles de fruits de mer Omera Shells s’attire les critiques des voisins depuis son ouverture, il y a près d’un an et demi, en raison d’odeurs nauséabondes.
En embauchant Prelam Solutions, les dirigeants d’Omera Shells espèrent obtenir un portrait complet et objectif de la situation. Une fois l’étude complétée, la firme de Moncton spécialisée dans l’assainissement de l’air proposera des solutions chimiques (sans danger pour l’environnement) fabriquées sur mesure qui s’attaqueront aux odeurs au niveau moléculaire.
«Le nez d’une personne n’est pas le même que celui d’une autre. Une personne peut trouver que ça pue beaucoup, et l’autre que ce n’est pas si mal. C’est subjectif», explique Luc Jalbert, cofondateur de Prelam Solutions.
«Nous apportons la science à la question. Combien d’unités d’odeurs y a-t-il? Est-ce vraiment fort, ou est-ce seulement une perception?»
L’équipe de M. Jalbert s’assurera d’avoir un portrait complet en recueillant des données dans une variété de conditions météorologiques.
«On mesure les vents tous les matins. On attend d’avoir des vents qui soufflent vers l’école et l’aréna (tous deux à moins de 300 mètres de l’usine) pour mesurer les unités d’odeurs.»
Elle collectera aussi des données avant et après l’utilisation de ses solutions chimiques, ainsi qu’avant et après que la cheminée de 7,3 mètres d’Omera Shells soit remplacée par une autre de 18,3 mètres.
Le rapport pourrait être prêt dans deux à trois semaines, selon M. Jalbert.
Fernand Gaudet, porte-parole d’Omera Shells, demande aux citoyens de Richibucto d’être patients. Il rappelle que l’usine pourrait représenter plus d’une quarantaine d’emplois dans la municipalité.
Il mentionne aussi que l’usine a fait des progrès depuis son ouverture, que ce soit en améliorant certaines pièces d’équipement ou en changeant ses pratiques.
«L’an dernier, avant que je commence mon emploi chez Omera Shells, j’étais dans la ville au Dixie Lee (à 2 km de distance). L’odeur m’a fait dire “Wow! C’est quoi le problème à Richibucto?”. Mais cette année, on a sondé les entreprises et ils nous disent que c’est mieux. Il y a cependant toujours des odeurs près de l’usine.»
«Je ne veux pas minimiser les préoccupations des voisins. Nous sommes toujours préoccupés.. Nus voulons nous améliorer davantage. Mais on a besoin d’un peu de temps.
Tout ça est dispendieux et nous faisons de notre mieux pour arriver à une solution.»
Omera Shells avait l’intention d’installer une nouvelle cheminée à la mi-août, mais il y a eu des retards dans le processus de conception. L’installation de la structure doit avoir
lieu en septembre.
Si tout se déroule comme prévu, M. Gaudet prévoit obtenir des données sur les odeurs de Prelam en octobre. Il espère mettre en place les solutions proposées par la firme de Moncton peu après. ■