L’Acadie se taille une petite place au gala de l’ADISQ
Avec deux nominations à l’ADISQ sur 185 finalistes, l’Acadie peut presque s’estimer gâtée puisque la compétition est très forte sur la scène québécoise, soulèvent des représentants de l’industrie musicale acadienne. De plus, les frais annuels d’adhésion pour cette association sont plutôt élevés.
Cette année, deux auteurs-compositeurs-interprètes acadiens du NouveauBrunswick – Amélie Hall (Cultiver l’amour) et Laurie LeBlanc (Couleurs) – sont en lice pour le Félix de l’album country de l’année. Un total de 185 artistes et artisans sont nommés dans l’ensemble des catégories musicales et de l’industrie. Si la présence acadienne n’est pas nombreuse, il ne faut pas s’en étonner, considèrent l’agente d’artistes de l’entreprise Le Grenier Musique, Carol Doucet, et le directeur de Musique NB, Jean Surette. Le nombre d’albums et de productions au Québec est colossal.
«Ce n’est pas évident d’entrer à l’ADISQ parce qu’il y a beaucoup de compétition. Ce n’est pas tout le monde qui a les moyens de devenir membre parce que ça coûte cher et on ne récolte pas de nominations automatiquement. Ça peut décourager certaines personnes», a expliqué Jean Surette.
Comme pour toutes les associations de musique provinciales, régionales et nationales qui présentent des galas, les artistes et les producteurs qui veulent soumettre leurs candidatures aux prix doivent devenir membres des organismes en question. C’est la même chose aux Éloizes, à Musique NB et à l’Association de la musique de la côte Est.
Or, le coût annuel de la cotisation à l’ADISQ pour les producteurs d’albums figure parmi les plus élevés au pays, soit entre 1800$ et 2700$.
Chaque année, Carol Doucet réévalue
Laurie LeBlanc Amélie Hall la situation avec les artistes qu’elle représente. Cela dépend des sorties de disque et de l’envergure des projets. Cette année, ils ont décidé de ne pas soumettre de projets à l’ADISQ pour plusieurs raisons.
«On inscrit rarement nos artistes. Ça dépend des années, des sorties de disque. On en discute avec les artistes et c’est eux qui prennent la décision», a indiqué l’agente basée à Moncton.
Bien que l’ADISQ comporte plusieurs avantages et offre une belle visibilité, il reste que ce gala est surtout orienté vers l’industrie musicale du Québec. Au fil des années, quelques musiciens de l’Acadie se sont démarqués à ce gala, dont Lisa LeBlanc, les Hay Babies et Radio Radio. Comme dans tout gala et événement du genre, il y a un jury qui écoute, regarde, prend connaissance des dossiers et effectue le choix final.
Le Premier Gala de l’ADISQ et le Gala de l’industrie se tiendront le 24 octobre. Le Gala de l’ADISQ sera présenté le 28 octobre à la télé de Radio-Canada, en direct de la Place des Arts à Montréal. Il sera animé par l’humoriste Louis-José Houde.
Mentionnons que le groupe Suroît, originaire des Îles-de-la-Madeleine, figure parmi les finalistes de la catégorie album traditionnel de l’année. L’actrice Debbie Lynch-White a récolté deux nominations, dont une dans la catégorie album de l’année réinterprétation, pour La Bolduc.
Ce disque a été réalisé par le musicien, compositeur, producteur et réalisateur originaire du Madawaska Marc Beaulieu. ■