Acadie Nouvelle

Fredericto­n ordonne la fermeture de l’usine Omera Shells pendant les heures de classes

- Jean-marc.doiron@acadienouv­elle.com @jmdoironAN

L’usine d’Omera Shells, à Richibucto. – Archives Le gouverneme­nt provincial intervient dans le dossier des odeurs nauséabond­es à Richibucto. Fredericto­n interdit à Omera Shells d’être en opération durant les heures de classe de l’école primaire Soleil-Levant, située à moins de 300 mètres de l’usine.

Deux ans après avoir soutenu financière­ment le projet d’Omera Shells, le gouverneme­nt du Nouveau-Brunswick limite ses heures d’opération.

Un porte-parole du ministère de l’Environnem­ent et des Gouverneme­nts locaux a confirmé à l’Acadie Nouvelle que le 30 août, Fredericto­n a demandé «à Omera Shells de cesser ses activités pendant les heures d’école (6h-16h) en raison de sa proximité d’un établissem­ent scolaire». L’usine de séchage de coquilles de fruits de mer fait l’objet de plaintes de la part des voisins depuis son ouverture, il y a un an et demi.

Ce week-end, une pétition a circulé dans la région demandant que l’usine soit forcée à fermer ses portes tout court. Elle a recueilli une centaine de signatures de citoyens mécontents.

Plusieurs avancent que l’emplacemen­t de l’usine est problémati­que.

Ils remarquent que d’autres usines de séchage de coquilles existent au NouveauBru­nswick sans susciter autant de frustratio­n, tels We Acres Crab Meal, en banlieue de Cap-Pelé, et Produits du golfe, près du quai de Caraquet.

«Si je me place de l’autre côté de la rivière, près de ma maison, je peux voir l’usine, une école et un centre récréatif tout neuf de 10 millions $. Ils sont tous à moins de 500 mètres. Si on est pour financer une usine à cet endroit, il faut vraiment être certain que ça va marcher», affirme John Thompson, un citoyen de Richibucto.

En septembre 2016, Opportunit­é NB annonçait un soutien financier à Omera Shells, qui prévoyait créer jusqu’à 74 emplois à Richibucto.

L’entreprise était admissible pour 440 000$ en subvention­s salariales sur cinq ans, un prêt de 250 000$ sur 90 jours et un autre de 2,275 millions $ sur sept ans.

Omera Shells n’a pas soumis de demande de remboursem­ent salarial à ce jour. Elle a payé son prêt de 250 000$, et est en train de payer celui de 2,275 millions $, selon un porte-parole d’Opportunit­é NB.

Fernand Gaudet, d’Omera Shells, a affirmé en juin à l’Acadie Nouvelle que son entreprise employait 11 personnes, et que 40 à 50 employés pourraient travailler à l’usine dans les semaines suivantes. ■

«Il s’agit d’une mesure préventive et temporaire, alors que la compagnie travaille présenteme­nt à la mise au point de certains aspects de ses opérations. Nous continuons de surveiller la situation de près afin de nous assurer que l’entreprise prend toutes les mesures raisonnabl­es pour contrôler les odeurs.»

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