Pas de débats des candidats sur les ondes de Radio Restigouche
La radio communautaire du Restigouche CIMS-104 FM est forcée de rompre avec sa tradition. Elle ne présentera pas de débats électoraux cette année, faute de candidats prêts à croiser le fer.
Comme à l’habitude, la direction de la station radiophonique avait prévu diffuser deux débats lors de la présente campagne, soit un mettant en scène les candidats de la circonscription de CampbelltonDalhousie, et un second pour ceux de la circonscription de Restigouche-Ouest.
L’invitation n’a pas soulevé d’enthousiasme auprès de certains candidats.
«Les deux candidats conservateurs – David Moreau et Diane Cyr – ont carrément refusé, prétextant ne pas avoir le temps pour ça et préférer mettre l’accent sur d’autres aspects de leur campagne, comme le porte-à-porte et des rencontres communautaires.
Côté libéral, le candidat dans Campbellton-Dalhousie, Guy Arseneault, «n’a pas répondu», confirme le directeur général de la station, Gary Ouellette, cachant mal son irritation.
«C’est très décevant de devoir annuler les débats, car ça fait en quelque sorte partie de notre rôle de médias d’éclairer la population à faire un choix la journée des élections. Et de voir que les personnes qui convoitent ce poste ne veulent même pas prendre le temps de débattre devant eux, c’est vraiment désolant», dit-il.
Dans les faits, M. Ouellette affirme n’avoir reçu de confirmation positive à son invitation que de la part du libéral Gilles LePage et du vert Charles Thériault dans le Restigouche-Ouest, ainsi que de la néo-démocrate Thérèse Tremblay et de la représentante des Verts, Annie Thériault, dans Campbellton-Dalhousie.
Il n’était pas question d’organiser un débat avec la moitié des participants, de là la décision d’annuler les rencontres.
«J’ai l’impression que les partis politiques tiennent pour acquis que tout se fait désormais par le biais médias sociaux, qu’ils n’ont plus besoin des médias traditionnels pour faire valoir leurs points et leur plateforme. Et même si je suis en désaccord avec cela, c’est leur choix. Toutefois, c’est triste d’en arriver là, car les débats sont plus qu’une publicité. Oui, c’est une occasion pour les candidats d’exposer et d’expliquer leurs visions et leurs idées. Mais c’est aussi l’occasion de montrer qui ils sont, qu’ils connaissent leurs dossiers et qu’ils seront là pour défendre leur population le temps venu», estime le directeur général. ■