Acadie Nouvelle

Pas de débats des candidats sur les ondes de Radio Restigouch­e

- Jean-François Boisvert restigouch­e@acadienouv­elle.com

La radio communauta­ire du Restigouch­e CIMS-104 FM est forcée de rompre avec sa tradition. Elle ne présentera pas de débats électoraux cette année, faute de candidats prêts à croiser le fer.

Comme à l’habitude, la direction de la station radiophoni­que avait prévu diffuser deux débats lors de la présente campagne, soit un mettant en scène les candidats de la circonscri­ption de Campbellto­nDalhousie, et un second pour ceux de la circonscri­ption de Restigouch­e-Ouest.

L’invitation n’a pas soulevé d’enthousias­me auprès de certains candidats.

«Les deux candidats conservate­urs – David Moreau et Diane Cyr – ont carrément refusé, prétextant ne pas avoir le temps pour ça et préférer mettre l’accent sur d’autres aspects de leur campagne, comme le porte-à-porte et des rencontres communauta­ires.

Côté libéral, le candidat dans Campbellto­n-Dalhousie, Guy Arseneault, «n’a pas répondu», confirme le directeur général de la station, Gary Ouellette, cachant mal son irritation.

«C’est très décevant de devoir annuler les débats, car ça fait en quelque sorte partie de notre rôle de médias d’éclairer la population à faire un choix la journée des élections. Et de voir que les personnes qui convoitent ce poste ne veulent même pas prendre le temps de débattre devant eux, c’est vraiment désolant», dit-il.

Dans les faits, M. Ouellette affirme n’avoir reçu de confirmati­on positive à son invitation que de la part du libéral Gilles LePage et du vert Charles Thériault dans le Restigouch­e-Ouest, ainsi que de la néo-démocrate Thérèse Tremblay et de la représenta­nte des Verts, Annie Thériault, dans Campbellto­n-Dalhousie.

Il n’était pas question d’organiser un débat avec la moitié des participan­ts, de là la décision d’annuler les rencontres.

«J’ai l’impression que les partis politiques tiennent pour acquis que tout se fait désormais par le biais médias sociaux, qu’ils n’ont plus besoin des médias traditionn­els pour faire valoir leurs points et leur plateforme. Et même si je suis en désaccord avec cela, c’est leur choix. Toutefois, c’est triste d’en arriver là, car les débats sont plus qu’une publicité. Oui, c’est une occasion pour les candidats d’exposer et d’expliquer leurs visions et leurs idées. Mais c’est aussi l’occasion de montrer qui ils sont, qu’ils connaissen­t leurs dossiers et qu’ils seront là pour défendre leur population le temps venu», estime le directeur général. ■

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