Gouvernement minoritaire: les tiers partis pourraient jouer un rôle important
Plusieurs sondages effectués en prévision des élections provinciales qui auront lieu au Nouveau-Brunswick lundi laissent entendre que le fossé entre le Parti libéral et le Parti progressisteconservateur a diminué, mais un politologue affirme que la probabilité qu’un gouvernement minoritaire soit élu dépend du succès remporté par les candidats des tiers partis.
Donald Wright, professeur de science politique de l’Université du NouveauBrunswick, a expliqué qu’une bonne performance des tiers partis le 24 septembre pourrait jouer un rôle décisif dans les résultats du scrutin.
Il a toutefois souligné que les chances de ces formations politiques étaient minées par l’actuel système uninominal majoritaire à un tour, en vertu duquel est déclaré élu le candidat ayant récolté le plus grand nombre de votes, et ce, même s’il n’a pas obtenu la majorité absolue des voix exprimées.
M. Wright a donné l’exemple des élections de 2014 lors desquelles 22% des électeurs néo-brunswickois avaient voté pour les tiers partis, mais un seul candidat issu de ces formations politiques avait été élu, soit le chef du Parti vert, David Coon.
Selon l’expert, cela montre que les NéoBrunswickois sont prêts à appuyer les tiers partis, mais que le système électoral favorise plutôt les grands partis.
M. Coon brigue un nouveau mandat alors que Kris Austin, de l’Alliance des gens, tentera de se faire élire pour la première fois après avoir perdu par 24 votes il y a quatre ans. Chris Collins, qui avait été élu à Moncton sous l’étendard des libéraux en 2014, se présente cette fois comme indépendant.
Donald Wright a indiqué qu’une victoire de ces trois candidats pourrait avoir un réel impact sur la capacité des libéraux ou des progressistes-conservateurs à former un gouvernement majoritaire.
À la dissolution de l’Assemblée législative du Nouveau-Brunswick, 24 sièges étaient détenus par le Parti libéral, 21 par le Parti progressiste-conservateur et un par le Parti vert.
Deux sièges étaient vacants. ■