Pollution: l’Union européenne enquête sur BMW, Volkswagen et Daimler
L'Union européenne a lancé une nouvelle enquête pour tenter de déterminer si les constructeurs automobiles BMW, Volkswagen et Daimler se sont entendus pour freiner le développement et le déploiement de systèmes de contrôle des émissions polluantes.
La Commission européenne a annoncé mardi qu'elle a reçu des informations selon lesquelles BMW, Daimler, Volkswagen, Audi et Porsche (ces deux dernières étant des filiales de Volkswagen) se sont rencontrés pour discuter des technologies qui doivent réduire les émissions polluantes des voitures.
L'enquête essayera de vérifier si les constructeurs automobiles se sont entendus pour ne pas se faire concurrence au sujet du développement et du lancement des technologies antipollution.
Margrethe Vestager, la commissaire européenne à la concurrence, a expliqué que cette collusion, si elle a existé, a possiblement privé les consommateurs de la possibilité d'acquérir des voitures moins polluantes, en dépit des technologies dont disposaient les constructeurs.
L'enquête porte très spécifiquement sur des systèmes de contrôle des émissions polluantes des moteurs diésel, qui impliquent l'injection d'une solution d'urée pour éliminer les oxydes d'azote dangereux. Le magazine allemand Der Spiegel rapportait l'an dernier que les constructeurs automobiles avaient convenu de limiter la taille des réservoirs d'urée, d'où l'enquête annoncée mardi.
La Commission a toutefois ajouté que rien ne permet pour le moment de croire que les constructeurs automobiles ont développé des logiciels qui éteignent illégalement les mécanismes de contrôle de la pollution.
La Commission examinera aussi une éventuelle collusion concernant les filtres de particules dans les moteurs à essence.
Les constructeurs automobiles ont déclaré que l'ouverture d'une enquête ne signifie pas que des malversations seront découvertes. Daimler et Volkswagen ont assuré qu'ils collaborent à l'enquête. BMW a dit qu'il appuie le travail de la Commission européenne «et qu'il continuera à le faire».
Volkswagen a rappelé que «la présomption d'innocence continue à s'appliquer jusqu'à ce que les enquêtes aient été complétées».