Acadie Nouvelle

LNH: le titre de capitaine n’est plus aussi mythique qu’autrefois

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Ryan Johansen se souvient que les Blue Jackets de Columbus n’avaient pas de capitaine jusqu’au jour où tout est devenu évident et où tout le monde savait que ce devait être Nick Foligno.

«Il n’y avait aucun doute, s’est souvenu Johansen. Il s’agit d’une de ces choses que vous ne voulez pas forcer. Vous ne voulez pas vous précipiter. Vous ne voulez pas le regretter. Une fois qu’un candidat devient un choix évident pour agir comme capitaine, alors c’est généraleme­nt réglé.»

Pendant plus d’un siècle, les équipes de la LNH ont nommé un joueur comme capitaine, les responsabl­es de l’équipement cousant un «C» sur son chandail et, si tout se passait bien, c’était lui qui accepterai­t la coupe Stanley et la lèverait à bout de bras le premier.

Il s’agit toujours d’une tradition au hockey avec une significat­ion particuliè­re, mais près d’un tiers des 31 équipes de la ligue pourrait disputer leur match d’ouverture sans capitaine, signe que ce n’est plus une nécessité et certaineme­nt pas une décision que la direction et le personnel d’entraîneur­s veulent prendre sans trop y réfléchir.

C’est un sujet brûlant d’actualité en ce moment à Toronto, où les Maple Leafs n’ont pas eu de capitaine depuis qu’ils ont échangé Dion Phaneuf au début de 2016 et ne sont guère pressés d’en désigner un. Celui qui a été le capitaine des Islanders de New York pendant plusieurs saisons, John Tavares, et le premier choix de 2016, Auston Matthews, sont les principaux candidats.

«Il est très important d’avoir un capitaine, mais je pense aussi que la façon dont Kyle (Dubas, le GD) gère cela est la bonne façon de faire. Cela n’a pas vraiment de sens de précipiter quelqu’un dans ce rôle, a reconnu Matthews. Il faut choisir la bonne personne. Je pense que le sujet a beaucoup été abordé dans l’entourage de notre équipe: “Quelqu’un va l’être, qui va le devenir?” Mais je pense qu’en fin de compte, ils vont prendre leur décision et ce sera la bonne.»

Parfois, la décision est de ne pas nommer de capitaine du tout. Les Rangers de New York ont atteint la finale de la coupe Stanley sans capitaine en 2014 après avoir échangé Ryan Callahan à la date limite des transactio­ns et les Golden Knights ont fait la même chose l’an dernier après avoir disputé leur première saison sans capitaine.

«La saison dernière, nous venions tous de différents endroits, de différente­s équipes. Ç’a été une bonne chose, a déclaré le vétéran gardien des Knights, Marc-André Fleury. Tout le monde s’est impliqué. Je pense que nous avions un bon groupe de vétérans avec beaucoup d’expérience. Je pense que nous avons tous pris la responsabi­lité d’agir comme leader. Tout s’est bien passé.»

Les Golden Knights ont perdu en finale face aux Capitals alors qu’Alex Ovechkin est devenu le premier capitaine né en Russie et le troisième européen à porter le «C» à gagner la coupe. Aucune équipe ne l’a remportée sans capitaine depuis les Bruins de Boston en 1972. ■

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Dans un geste rare, mais qui n’est quand même pas sans précédent, la direction des Panthers de la Floride a dépouillé le vétéran Derek McKenzie de son titre de capitaine pour offrir le prestigieu­x «C» au jeune Aleksander Barkov, lundi. - Associated Press

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