L’industrie forestière se fait le champion de la reprise de l’économie de la province
L’économie du Nouveau-Brunswick compte un atout considérable et les décideurs doivent prendre soin de ne pas faire dérailler ce moteur économique qui a un rendement supérieur à tous les autres secteurs de la province. Il s’agit de l’industrie forestière.
L’industrie forestière profite aux régions rurales et urbaines du Nouveau-Brunswick et est caractérisée par les petites entreprises et l’entrepreneuriat. À elle seule, elle appuie plus de 2000 petites et moyennes entreprises de la chaîne d’approvisionnement et embauche 24 000 travailleurs directement et indirectement, ce qui correspond à un Néo-Brunswickois sur quatorze. Parmi les nombreuses professions qui travaillent dans cette industrie, mentionnons les bûcherons, les camionneurs, les planteurs d’arbres, les émondeurs, les fournisseurs de machinerie, les professeurs d’université, les fournisseurs de services de soutien, les travailleurs d’usine, les chercheurs et les ingénieurs.
Nos forêts sont bien gérées afin d’atteindre de nombreux objectifs, notamment en matière de protection des cours d’eau, de protection des habitats de la faune et de conservation des communautés végétales anciennes, tout en produisant de façon efficace un approvisionnement forestier de plus en plus important pour nos scieries. En fait, les investissements continus du Nouveau-Brunswick en sylviculture ont permis à la province de faire passer le taux de conservation de 5% en 1982 à 28% (prévu) en 2018.
De plus, notre modèle actuel de gestion des forêts apporte une contribution importante à l’atténuation des changements climatiques. Dans le secteur de la fabrication, le secteur de la pulpe a diminué ses émissions de gaz à effet de serre de plus de 60% depuis 1990, surpassant de nombreuses industries du pays, voire la totalité. Notre industrie a aussi connu une croissance et a augmenté sa contribution à l’économie de 22% en 2013, comparativement à la croissance de 5% générée par le secteur de la fabrication dans son ensemble. Nous avons réalisé cette croissance en récoltant moins de 2% des terres chaque année. L’industrie forestière peut contribuer à la reprise de notre province si les partis qui rivalisent pour prendre le pouvoir accordent la priorité au rétablissement de notre situation financière actuelle.
Pour commencer, il faudrait appuyer ce secteur qui a encaissé de durs coups et qui, encore une fois, montre qu’il a les moyens et la volonté de croître. Nous pouvons appuyer un gouvernement minoritaire fonctionnel et axé sur les priorités, mais il doit afficher des objectifs clairs et de la conviction. L’industrie forestière fait actuellement face à suffisamment d’incertitude avec la mise en place de droits sur le bois d’oeuvre résineux et d’autres droits commerciaux, la montée en flèche des coûts en raison de la tarification du carbone et des primes de Travail sécuritaire, et de recommandations stratégiques relatives à la gestion des forêts formulées de façon peu éclairée. Tous ces éléments menacent de nuire à la croissance dans le secteur, un secteur qui a réellement mis l’épaule à la roue pour appuyer l’économie du Nouveau-Brunswick. L’assainissement de nos finances insufflera la confiance, ce qui attirera des investissements et stimulera la création d’emplois. Et nous savons que les emplois sont l’un des meilleurs programmes sociaux que nous pouvons avoir. Nous devons encourager nos industries traditionnelles, particulièrement celles qui affichent un rendement élevé comme l’industrie forestière. Leur mettre des bâtons dans les roues en cette période critique pour des raisons politiques ne fera que perpétuer la morosité économique de la province.
Les économistes ont sonné l’alarme quant à la situation financière désastreuse du Nouveau-Brunswick et ont conclu que nous devons nous appuyer sur nos forces, soit le développement responsable des ressources. Nous sommes là pour souligner que le secteur forestier du NouveauBrunswick est prêt à prendre part à ce combat et à prendre fait et cause pour la reprise économique. ■