MON PREMIER ACHAT CHEZ CANNABIS NB
Le hasard a voulu que j’écrive ce billet le jour de la légalisation de la marijuana hors-ordonnance médicale au Canada. J’ai donc fait mon travail sérieusement et me suis rendue chez Cannabis NB à Tracadie.
En conduisant, j’éprouve un premier gros soulagement d’importance: j’entrevois la fin d’une psychose médiatique éléphantesque, que des spécialistes analyseront un jour, j’espère. Je n’ose presque plus allumer la radio.
Deuxième soulagement d’importance: justement, j’arrive à la fin de ma petite réserve, alors cela tombe bien. L’attente d’une heure m’a permis de faire les constats suivants: vers 11h30, parmi une quarantaine de personnes en attente comme moi, j’ai compté cinq femmes, ceci en me basant sur une définition rigide des genres. Aussi, l’état d’excitation des personnes présentes semblait varier en fonction de l’âge, les spécimens jeunes étant plus bavards et nettement plus communicatifs que les autres, sans comportements déplacés pour autant. Le fait d’avoir à franchir deux portes verrouillées avant d’être admise dans la chambre fortifiée? Bof. Le fait d’avoir à montrer une preuve d’âge à 64 ans? Re-bof, surtout si les statistiques recueillies servent à des études utiles, voire avantgardistes. Les personnes à l’accueil? Gentilles et souriantes, décontractées mais pas trop. J’ai aimé leur chemise de travail avec pantalon/jupe noir. (L’employé qui portait un jean usé/sale cadrait mal avec le reste.)
Dans la salle des ventes, cela respire mieux. Je me dirige vers une jeune femme derrière un comptoir, lui explique ce que je cherche, elle me fait des suggestions. Parfait, très bien, merci. Elle m’invite à lui faire part de mon appréciation, ou non, des variétés achetées.
Au total, j’ai payé 45$ pour trois grammes. Le gramme le moins cher, à environ 8$, est un produit générique de qualité ordinaire (j’ai oublié d’en acheter). Ensuite les prix se détaillent un peu comme pour le vin. En réalité, nous ne sommes pas loin de l’équation un gramme de marijuana = une bouteille de vin.
Pour finir, la question qui tue: ai-je, ou non, fumé de la marijuana en écrivant cette rubrique? C’est l’avantage du travail à domicile, n’est-ce pas?