CHU Dumont: fini les odeurs suspectes près de la morgue
Le Centre hospitalier universitaire Dr-Georges-L.-Dumont remplace sa morgue par un nouveau laboratoire d’anatomie. Les anciennes installations étaient trop petites et il en émanait parfois des odeurs qui dérangeaient les unités voisines.
Ceux qui ont complété leur formation en médecine à l’Université de Moncton pourront le confirmer: l’ancienne morgue à l’hôpital George-Dumont «n’était pas un endroit acceptable pour la formation».
Au dire du Dr Michel H. Landry, directeur et doyen associé du Centre de formation médicale du Nouveau-Brunswick (CFMNB), elle n’était pas même à la hauteur «d’un centre hospitalier universitaire dans les années 2000».
L’ancienne morgue avait été conçue pour accueillir un pathologiste, son assistant... et personne d’autre. Certaines journées, une dizaine d’étudiants s’entassaient dans la salle afin de suivre une session obligatoire dans leur curriculum.
«Il faut offrir la même exposition à nos étudiants ici que s’ils étaient à Sherbrooke. Le laboratoire d’anatomie a toujours été un problème. Quand on y allait avec 8 à 10 étudiants, il n’y avait plus de place. On ne pouvait rien voir et il fallait ouvrir les portes parce qu’il faisait trop chaud.»
Dans de telles situations, il n’était pas inhabituel que des odeurs se rendent jusqu’à l’unité d’hémodialyse, juste à côté.
La morgue a été relocalisée au sous-sol de l’hôpital et un laboratoire d’anatomie y a été ajouté. Les nouvelles installations comprennent trois tables sur roulettes et offrent suffisamment d’espace pour accueillir une vingtaine d’étudiants et un professeur.
Selon Dr Landry, le laboratoire sera en mesure de répondre aux demandes du nouveau curriculum d’études en médecine, qui demande encore «plus d’expositions à l’anatomie».
«Lorsqu’on a des visites d’organismes qui évaluent les programmes, Sherbrooke était toujours faible au niveau de l’exposition en pathologie.»
Le laboratoire sera aussi utilisé pour la formation continue des médecins de la grande région, comme l’avait envisagé l’ancien chirurgien orthopédique, feu Dr Daniel de Yturralde.
«Il voulait qu’on puisse avoir un endroit où on peut pratiquer différentes techniques comme des otoscopies (examen du conduit auditif ) et des laparoscopies (examen de la cavité abdominale). À l’heure actuelle, on doit aller dans de grands centres comme Boston ou Montréal pour suivre ces formations.»
Le nouveau laboratoire est ouvert grâce à un investissement de 2,1 millions $, partagés également entre le Réseau de santé Vitalité et le CFMNB. ■