Au synode cette semaine…
Apprécié la mise en valeur de la collégialité. Le Concile Vatican II a voulu le synode pour une collaboration étroite entre les membres du peuple de Dieu. Au sein de l’Église, les évêques ont la responsabilité de donner leur avis et de faire remonter jusqu’à Rome les aspirations de la portion d’Église qui est la leur. C’est une médiation essentielle entre le pape et l’ensemble des fidèles.
Admiré les initiatives communautaires du pape François. À la dimension hiérarchique de l’Église, il y a aussi la dimension communautaire. François a voulu mettre valeur cette dimension en demandant au peuple de Dieu de lui faire connaître ses vues lors des deux derniers synodes (sur la famille, et la jeunesse). Ceci ne peut qu’apporter davantage de crédibilité à ce processus.
Suivi quelques interventions du synode. D’abord celle du prieur de Taizé, frère Aloïs. Il a insisté sur le fait que les jeunes ont besoin d’être écoutés. Sous-jacent à son message, il y avait certes cette exaspération que l’Église parle trop et fait des propositions qui n’ont pas d’écho dans la vie des jeunes. Pourtant, la réalité est plus importante que l’idée.
Aimé les propos d’un jeune indien au synode. Voici quelques-unes de ses phrases-chocs: «Les jeunes sont comme le feu: ils apportent la lumière et donnent de la chaleur, mais ils risquent aussi de s’éteindre. (…) La foi va au-delà du fait d’être ritualiste. (…) Beaucoup de nos prêtres aujourd’hui inspirent moins que les laïcs. Il est crucial de comprendre ce qui ne va pas avant que les prêtres ne soient réduits à n’être que de simples interprètes de rituels (…) Nous sommes comme Zachée, attendant de voir le Messie. Nous nous cachons derrière des tatouages, des piercings, de faux sourires et de belles images sur les médias sociaux, mais nous sommes seuls, perdus et tristes. Nous cherchons le Christ dans l’Église.»