Pour en finir avec les mythes concernant les réfugiés
Ils sont plus de 68,5 millions dans le monde. Ce sont des migrants qui ont été forcés de quitter leur village, leur ville ou leur pays pour trouver refuge ailleurs. Nicolas Kalgora, de Développement et paix, fait une tournée au Nouveau-Brunswick pour sensibiliser la population à cette situation.
Depuis la mi-octobre, M. Kalgora s’attelle à défaire les mythes concernant les migrants et réfugiés.
«Les réfugiés ne reçoivent pas plus d’argent que les citoyens canadiens», rappelle-t-il.
Ils bénéficient de l’aide sociale comme les autres citoyens. Développement et paix soutient également que le Canada n’accueille pas plus de réfugiés que les autres pays du monde. Par exemple, selon l’organisme, le Canada a reçu 1,7% des 3,4 millions nouvelles personnes réfugiées sur la planète, l’équivalent de 58 435 migrants.
«Les gens pensent que le Canada reçoit beaucoup d’immigrants alors que ce n’est pas la réalité. Il y a en a qui pensent que tous les pays occidentaux reçoivent trop d’immigrants alors que ce sont les pays moins nantis qui en reçoivent le plus. Ces pays ont reçu environ 85% des personnes réfugiés», a-t-il expliqué.
En plus des rencontres qui ont déjà eu lieu à Edmundston, Bathurst et Rogersville, Développement et paix prévoit des séances d’information de la situation des réfugiées à Moncton, les 27 et 28 octobre à la Place de la Cathédrale et à l’Université de Moncton.
Ces séances d’informations font partie de la campagne Partagez le chemin de l’organisme. Développement et paix prépare une grande marche au Nouveau-Brunswick dans le cadre de cette campagne qui invite les gens à marcher un total 40 075 km, soit la circonférence de la Terre.
En participant à la marche, dont la date n’a pas encore été arrêtée, l’organisme demande au gouvernement canadien d’en faire plus pour aider les migrants.
«Cette année nous demandons au gouvernement fédéral de s’attaquer au problème de la migration forcée», a lancé M. Kalgora.
Des gens sont obligés de quitter leur pays pour plusieurs raisons, de la guerre au surdéveloppement. C’est à ces problèmes qu’il faut s’attaquer. Les solutions diplomatiques et pacifiques sont privilégiées.
«Quand je dis que les gens sont obligés de quitter leur pays, ça veut dire que quelque chose les pousse à le faire. Alors, nous voulons que le gouvernement s’attaque à ces causes-là. Donc, que le gouvernement appuie, parmi autre chose, des organismes qui travaillent à aménager les populations pour qu’elles puissent vivre en paix parce que les partent parce qu’ils ne sont pas en paix, en raison de la guerre par exemple.»
Développement et paix est un de ces organismes qui aident les gens dans le besoin dans les pays en difficulté. Quoiqu’à vocation religieuse, tout le monde peut participer aux activités de sensibilisation, peu importe la religion.
L’organisme assure que les fonds amassés sont investis à aider les gens directement sur le terrain.
«Nous aidons les personnes vraiment dans le besoin et nous les aidons à se prendre en charge. Nous ne passons pas par les gouvernements de ces pays-là. C’est pourquoi c’est important pour nous d’avoir des partenaires qui travaillent directement avec des regroupements sur le terrain.» ■