La démolition de l’église de Bas-Caraquet ira finalement de l’avant
La demande du comité de sauvegarde de l’église de Bas-Caraquet ayant été refusée par le diocèse, tout indique que plus rien n’arrêtera la démolition des ruines de l’église St-Paul de Bas-Caraquet.
La réponse de l’évêque de Bathurst, Mgr. Daniel Jodoin, expédiée par la poste au comité de sauvegarde de l’église StPaul de Bas-Caraquet était sans ambigüité: «Nos assureurs ne sont pas d’accord pour protéger les ruines parce que ça coûterait trop cher.»
Le 22 octobre, la présidente du comité de sauvegarde, Lucie LeBouthillier, avait demandé un délai de six mois au diocèse de Bathurst avant de procéder à la démolition du lieu de culte centenaire.
Selon Mgr Jodoin, l’église ne peut être conservée dans son état actuel car il serait trop dispendieux et trop dangereux de conserver les ruines pendant l’hiver.
«Dans le rapport, c’est bien indiqué que c’est trop dangereux. Il peut y avoir des écroulements dans certains secteurs de l’édifice, en plus de la protection des lieux avec les gels, le dégel et le vent. Ils ne veulent pas embarquer là-dedans», explique-t-il.
Cette décision n’est pas le fait d’un seul homme.
«Le comité de gestion de Bas-Caraquet, le comité des affaires économiques, le collège des consulteurs, le vicaire général et le chancelier ont été consultés. Tout le monde était d’accord avec la décision.»
Rappelons que la paroisse ne disposait que d’un court laps de temps pour prendre une décision afin de toucher l’argent des assurances.
«Nous avons un an à partir de la date du feu», explique M. Jodoin.
LE PLAN AVANT NOËL
Le nouveau lieu de culte de BasCaraquet pourrait compter jusqu’à 400 places, en plus d’être doté d’une salle communautaire, d’une cuisine et de salles de réunion. Il conserverait son aspect chrétien avec trois cloches et une croix lumineuse.
«Le plan sera présenté aux gens avant Noël. Nous allons demander à la communauté ce qu’ils en pensent. Je vais le présenter d’abord au comité de gestion pour ensuite le montrer aux paroissiens. Ils vont pouvoir nous donner des suggestions que nous allons prendre pour inclure possiblement à l’intérieur du budget», explique Mgr Jodoin.
L’ancienne église ne sera pas complètement oubliée après la démolition.
«Nous voulons ériger un mausolée avec des morceaux des ruines un peu à l’écart de la nouvelle église.»
ÉGLISE DU 21E SIÈCLE
Tous les coûts associés à la démolition seront défrayés par les assurances. Les ingénieurs et les architectes seront rencontrés sous peu afin de discuter «de ce que souhaite» le diocèse pour la future église.
L’évêque veut s’assurer que les citoyens n’auront pas à payer un sou pour la reconstruction de cette église du 21e siècle.
«Il n’y aura aucune campagne de financement. Tout sera défrayé par le montant reçu par les assurances. On veut que ça nous coûte le moins cher possible pour l’entretien et les assurances dans l’avenir pour n’avoir aucun fardeau financier.»
Selon nos sources, les appels d’offres pour trouver un entrepreneur affecté à la démolition ont été envoyés vendredi. La démolition devrait avoir lieu vers la fin novembre. ■