Acadie Nouvelle

«On est en train de revivre la même chose que dans les années 1990»

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Le Nouveau-Brunswick est déjà passé par une pénurie d’infirmière­s à la fin des années 1990 et s’en est bien sorti, se souvient Linda Silas, présidente de la Fédération canadienne des syndicats infirmiers. Elle ne voit pas pourquoi la problémati­que actuelle, qui provoque notamment la fermeture de certains services spécialisé­s en milieux hospitalie­rs francophon­es, ne trouverait pas également sa solution.

«On est en train de revivre la même chose que dans les années 1990, mentionne Mme Silas, qui a été présidente du Syndicat des infirmière­s et des infirmiers du Nouveau-Brunswick pendant 10 ans. On avait coupé dans ces services pour se rendre compte, quelques années plus tard, que nous n’avions plus assez d’infirmière­s et de médecins. La solution a passé par une meilleure planificat­ion. Ce qui se passe à Bathurst arrive très à propos, car il nous rappelle de ne pas laisser aller ce dossier très chaud.»

Concernant la crise de l’obstétriqu­e à l’Hôpital régional Chaleur, l’infirmière de profession affirme suivre ce qui s’y passe de très près. Elle assure que ce n’est pas le premier pas vers un abandon prochain du service.

«On ne fait pas ça pour économiser de l’argent, précise-t-elle. J’ai pleinement confiance que les administra­teurs et les équipes concernées ont pris la bonne décision et que la sécurité des futures mamans a été la priorité. Je ne suis d’ailleurs pas surprise de savoir que les services à Campbellto­n et à Miramichi sont appréciés. Une pénurie, ça arrive et je ne constate pas qu’on veut emprunter la direction de fermer l’obstétriqu­e à Bathurst. Mais d’un autre côté, ça ne peut pas continuer comme ça.» L’emploi d’infirmière au Nouveau-Brunswick est soumis à de nombreuses sources de tension. Le manque de personnel fait en sorte que les administra­teurs imposent de nombreuses heures supplément­aires aux gens déjà en place. - RF

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