Acadie Nouvelle

David Saint-Jacques partira plus tôt que prévu vers la Station spaciale

- Pierre Saint-Arnaud

Les l’astronaute craintes de canadien voir la David mission Saint-Jacques spatiale de retardée ou même annulée s’avèrent non fondées; au contraire, il quittera la Terre plus tôt que prévu, soit le 3 décembre plutôt que le 20, pour se rendre à la Station spatiale internatio­nale.

La nouvelle a été confirmée jeudi par l’Agence spatiale canadienne.

Le vol a été devancé afin de permettre le retour de l’équipage actuel de la station orbitale, qui devait rentrer au début de décembre avec l’appareil qui a connu une défaillanc­e le 11 octobre.

Cet équipage, formé de l’Américaine Serena Aunon-Chancellor, du Russe Sergei Prokopyev et de l’Allemand Alexander Gerst, aura alors séjourné plus de six mois dans l’espace. Ils reviendron­t donc une ou deux semaines plus tard que prévu avec l’appareil qui amènera David Saint-Jacques en relève.

CAPTEUR ENDOMMAGÉ

L’enquête russe a déterminé que c’est un capteur endommagé lors de l’assemblage de la fusée qui a forcé l’interrupti­on du vol deux minutes après son lancement, le 11 octobre.

Selon l’enquête russe, le capteur a été endommagé lors de l’assemblage final sur la rampe de lancement.

La fusée Soyouz-FG, qui transporta­it l’Américain Nick Hague et le Russe Alexei Ovchinin, avait alors plongé vers le sol, mais les deux astronaute­s avaient atterri sains et saufs dans les steppes du Kazakhstan. Il s’agissait du premier échec de lancement d’une fusée russe habitée en plus de trois décennies.

Le dernier échec d’un lancement de fusée habitée était survenu en 1983, alors que deux cosmonaute­s de ce qui était alors l’Union soviétique avaient réussi à revenir au sol de façon sécuritair­e à la suite d’une explosion sur la rampe de lancement.

Plus récemment, le programme spatial russe a été hanté par une série d’échecs dans le lancement de satellites.

Les fusées Soyouz sont fabriquées en Russie et transporté­es par chemin de fer au Cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan.

David Saint-Jacques se prépare depuis deux ans pour cette mission et, au cours des cinq derniers mois, il a été membre d’équipage de relève à deux reprises.

Le Canadien est qualifié pour réaliser des sorties dans l’espace et manoeuvrer les robots spatiaux. Plusieurs sorties et travaux de maintenanc­e sont prévus lors de sa mission.

En plus, comme il est médecin, il représente un élément de sécurité additionne­l si l’équipage devait avoir besoin de soins en cours de mission.

DEUX VOLS D’ESSAI

Tout le personnel dédié à l’assemblage final de la fusée est présenteme­nt soumis à des «examens de compétence» et devra suivre une formation additionne­lle pour s’assurer que de telles défaillanc­es ne se reproduise­nt plus.

Le fabricant procédera aussi au démantèlem­ent complet de deux fusées récemment assemblées qui devaient décoller dans les prochaines semaines pour les réassemble­r par la suite.

Les dirigeants de Roscosmos, l’agence spatiale russe, ont rencontré leurs vis-à-vis américains à la NASA, mercredi, pour leur donner tous les détails de l’enquête.

L’agence prévoit également procéder au lancement de deux fusées sans personnel avant d’envoyer un équipage dans l’espace.

La fusée Soyouz est présenteme­nt le seul véhicule capable de transporte­r du personnel à la Station spatiale internatio­nale depuis la fin du programme américain de navettes spatiales en 2011.

La Russie risque toutefois de perdre ce monopole avec la mise en service éventuelle des appareils Dragon de SpaceX et Starliner de Boeing. ■

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– La Presse canadienne: Mélanie Marquis Anne McClain, Oleg Kononenko et David Saint-Jacques, lors d’un entraîneme­nt en août à Star City, en Russie.

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