Ambulance NB: la pression se transporte à l’est
L’incident est survenu tout juste avant la messe dimanche matin, à l’église SaintJean-de-Bosco.
«L’homme s’est senti mal. Il se serrait la poitrine. Des gens ont appelé l’ambulance, mais elle n’est finalement arrivée qu’à la fin de la messe. Heureusement, il y avait un médecin sur place. Il est resté avec l’homme en question jusqu’à l’arrivée des secours», raconte le maire de Dalhousie, Normand Pelletier, à qui on a relaté l’histoire.
Ce n’est pas la première fois au cours des derniers mois que ce dernier critique la rapidité des interventions ambulancières sur son territoire. En août, il avait effectué une sortie similaire afin de dénoncer l’absence d’ambulance sur l’ensemble du territoire restigouchois – de Saint-Quentin à Belledune – pendant plusieurs heures.
Cette fois, l’ambulance en question provenait de la région voisine, Chaleur, ce qui fait d’autant plus sourciller le maire restigouchois.
Contacté pour connaître la cause de ce délai, Ambulance NB ne s’est pas expliqué.
RESTIGOUCHE-OUEST
Cet incident survient quelques jours à peine après l’annonce d’une bonne nouvelle pour le Restigouche-Ouest, soit l’ajout d’un nouveau quart de travail ambulancier, ce qui fait que deux ambulances permanentes couvriront sous peu la région.
Au cours des derniers mois, ce secteur a été particulièrement sous le feu des projecteurs en raison des problèmes reliés au temps d’intervention des ambulances.
S’il se réjouit pour la population de l’endroit, le maire de Dalhousie se demande bien si Ambulance NB compte maintenant s’attaquer aux problèmes des régions plus à l’est.
«À quatre ou cinq reprises cet été on n’avait pas d’ambulances en fonction sur notre territoire. À Belledune, un homme est même décédé parce qu’il manquait de personnel pour un quart de travail. Il y a un problème majeur non seulement dans le Restigouche-Ouest, mais bien dans tout le Restigouche. Si c’est réglé dans l’ouest, qu’on s’attaque maintenant à l’est du comté», indique le maire.
Celui-ci entend d’ailleurs soulever le sujet avec ses confrères des communautés environnantes, question de hausser d’un cran la pression sur Ambulances NB afin que l’organisme améliore sa couverture régionale.
«Ajouter des ambulances, c’est selon moi un pansement sur une plaie. Le problème est beaucoup plus profond. Je ne veux pas de solutions temporaires, mais bien des solutions à long terme. Des délais comme dimanche ou comme à Belledune, cet été, c’est inacceptable», souligne M. Pelletier qui demande depuis des mois des changements au système de transferts interhospitalier.
Lors de son passage à Saint-Quentin, la semaine dernière, le président des services de santé chez Médavie, Richard Losier, s’était dit ouvert à rencontrer les communautés croyant faire face à des défis particuliers avec le système ambulancier.
M. Losier avait également souligné que son organisation étudiait certaines alternatives afin d’améliorer les transferts interhospitaliers. ■