Un avertissement sur chaque cigarette? Santé Canada lance une consultation
Le Canada pourrait être le premier pays où une mise en garde serait écrite sur chaque cigarette individuelle: Santé Canada poursuit sa réflexion et vient tout juste de lancer une consultation publique sur cette possibilité.
Le ministère fédéral de la Santé trouve important d’explorer d’autres avenues pour bien informer les citoyens des risques associés au tabagisme, a expliqué en entrevue téléphonique Saira David, directrice du Bureau de l’étiquetage et de la banalisation des emballages au sein du ministère.
De plus, les règles sur l’étiquetage n’avaient pas été mises à jour depuis longtemps, a-t-elle ajouté.
Selon cette responsable, l’initiative n’a pas été lancée parce que les emballages actuels – des avis sur les paquets de cigarettes avec des photos montrant par exemple des poumons noircis et atrophiés – n’atteignent pas l’objectif recherché. Il était tout simplement temps de regarder d’autres idées, a-telle souligné.
Pourtant, de récentes données de Statistique Canada démontrent que le nombre de fumeurs au pays a augmenté. Selon les plus récents chiffres datant de 2017, 15% des Canadiens ont déclaré être des fumeurs – occasionnels aussi bien que quotidiens – ce qui est en hausse par rapport à 2015, qui n’en comptait alors que 13%, un creux historique.
UN RAPPEL SUR UNE BASE RÉGULIÈRE
D’écrire de tels avis sur chaque cigarette serait-il plus efficace? Des recherches récentes, mais limitées, montrent que les mises en garde qui figurent directement sur le produit pourraient être efficaces pour le rendre moins attrayant auprès des utilisateurs, a confié Mme David.
Cela serait un rappel sur une base régulière, pour le fumeur comme pour ceux qui se trouvent à proximité.
De quoi auraient l’air ces cigarettes? Mme David a signalé que rien n’était décidé encore. Mais le document accompagnant la consultation donne en exemple des cigarettes où il est écrit en noir sur la partie blanche de la cigarette: «Fumer cause le cancer».
La consultation, lancée vendredi dernier, portera aussi sur d’autres aspects de l’étiquetage, comme des rotations d’avertissements, pour qu’ils soient constamment renouvelés.
Le public, et toute organisation concernée, auront jusqu’au 4 janvier 2019 pour faire part de leur opinion et de leurs commentaires.
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