L’heure de vérité approche à grands pas
Pendant la campagne électorale, Robert Gauvin a affirmé que le jour où les conservateurs enlèveraient des droits aux francophones de la province, il quitterait le navire. La solution que les conservateurs vont annoncer d’ici quelques jours pour résoudre le problème du manque d’ambulanciers dans la province va tester une première fois son engagement.
Si les conservateurs trouvent une solution au problème qui respecte le droit des francophones de recevoir un service de la même qualité que les anglophones, Robert Gauvin pourra continuer de marcher la tête haute.
Si au contraire, ils choisissent de résoudre le problème en éliminant l’obligation que dans chaque ambulance, il y a au moins une personne qui parle le français, cela veut dire qu’ils enlèvent le droit des francophones d’être servis dans leur langue au moment où ils sont le plus vulnérables. Dans ce cas, si Robert Gauvin choisit de continuer d’appuyer son parti, il aura trahi les siens. Les Acadiens comprendront que ses paroles n’étaient que des paroles. Quand on a besoin d’une ambulance, c’est important de pouvoir dire aux ambulanciers comment on se sent, et si on ne comprend pas les questions qu’ils nous posent, ça peut aggraver notre situation. Dans la seule province officiellement bilingue au pays, ce n’est pas un privilège de pouvoir parler aux ambulanciers dans notre langue, c’est un droit inscrit dans la Loi sur les langues officielles.
La solution au manque d’ambulanciers, comme pour le manque de préposés dans les foyers de soins, ne serait-elle pas d’améliorer leurs conditions de travail et de mieux les payer? Quand on a besoin des bons employés, on fait ce qu’il faut pour les recruter, puis pour les garder.
Blaine Higgs devrait comprendre cela, lui qui a travaillé dans le monde des affaires toute sa vie.