TransCanada est toujours engagé envers Keystone XL
Le promoteur canadien de l’oléoduc Keystone XL, d’une valeur de 10 milliards $, a indiqué vendredi qu’il restait attaché au projet, malgré la décision d’un juge du Montana de lui imposer un nouvel examen environnemental.
Dans un bref courriel, un porte-parole de TransCanada, Terry Cunha, a déclaré que la société avait reçu la décision du juge et qu’elle l’examinait.
Le juge de district américain Brian Morris a suspendu le projet, estimant que son impact potentiel n’avait pas été pris en compte comme l’exige la loi fédérale. Les écologistes et les groupes amérindiens ont intenté un procès contre le projet, invoquant des droits de propriété et de potentiels déversements de pétrole. L’ordonnance de la Cour fédérale bloque un permis de l’administration Trump pour la construction du pipeline. Le juge Morris a été nommé par le président Barack Obama.
La décision de jeudi devrait entraîner de plus longs délais pour trouver un moyen de livrer les grandes quantités de pétrole produit dans l’Ouest canadien, a déploré le directeur général de l’Association canadienne des producteurs pétroliers, Tim McMillan, ajoutant que la situation nuisait au prix du pétrole canadien et aux décisions d’investissement.
«C’est une vulnérabilité que nous ne pouvons pas contrôler et qui nous coûtera des centaines de millions, voire des milliards de dollars en tant que pays, ainsi que des milliers d’emplois», a fait valoir vendredi M. McMillan. L’action de TransCanada a reculé vendredi de 89 cents, soit 1,7%, pour clôturer à 51,32$ à la Bourse de Toronto, après avoir chuté, plus tôt dans la séance, jusqu’à 50,77$.
«Il s’agit de la plus longue partie de souque à la corde au monde, et le prix du pétrole canadien joue le rôle de la corde», a illustré Zachary Rogers, un analyste en recherche spécialisé dans le raffinage et les marchés pétroliers chez Wood Mackenzie.
«Bien qu’il s’agisse manifestement d’un revers important en ce qui a trait au calendrier, il est peu probable que cela soit le dernier clou du cercueil de Keystone XL. Les possibilités de recours judiciaires exactes ne sont pas claires, mais le résultat le plus probable est soit une escalade judiciaire, soit un nouvel examen du département d’État se concluant par une nouvelle approbation de la canalisation par le président Trump.» La Presse canadienne