Acadie Nouvelle

Martin St-Louis: un joueur et un coéquipier exemplaire

Ce ne sont pas tous les joueurs de la Ligue nationale de hockey qui ont apprécié évoluer sous les ordres de John Tortorella. Martin St-Louis n’est pas de ceux-là.

- Michel Lamarche

Au moment de son intronisat­ion au Temple de la renommée du hockey, StLouis se rappelle que c’est avec lui qu’il a gagné la coupe Stanley avec le Lightning de Tampa Bay en 2003-2004.

«Parmi les entraîneur­s que j’ai eus, c’est John Tortorella qui m’a donné ma chance, ma plateforme pour être un joueur du top6. Il m’a donné le temps de glace dont j’avais besoin», raconte St-Louis en faisant allusion à ses premières saisons avec le Lightning.

Le respect que voue St-Louis pour son ancien entraîneur-chef n’est pas à sens unique, bien au contraire.

En au moins deux occasions, Tortorella a livré de vibrants plaidoyers à l’endroit de St-Louis. La première fois, c’était derrière un micro lors de la cérémonie de retrait de son chandail en janvier 2017, la seconde par écrit, il y a quelques jours à peine sur le site internet de la LNH, en prévision de son intronisat­ion.

«Être l’entraîneur de Martin pouvait être un défi parfois parce qu’il vous défiait, écrit Tortorella. Honnêtemen­t, il pouvait vous tomber sur les nerfs! Il posait beaucoup de questions et s’il n’obtenait pas la réponse qu’il recherchai­t, ou s’il avait besoin de plus d’informatio­ns, il en posait d’autres.»

St-Louis a fait son entrée officielle au Panthéon du hockey, lundi soir, en même temps que les anciens joueurs Martin Brodeur, Alexander Yakushev et Jayna Hefford, ainsi que le commissair­e Gary Bettman ainsi que Willie O’Ree, le premier joueur noir à évoluer dans la LNH.

Tortorella n’a pas été le seul à avoir été confronté par St-Louis. Ça pouvait aussi être le cas de ses coéquipier­s, comme le fait remarquer son bon vieux complice Éric Perrin.

Mais plus important encore, il prêchait par l’exemple, ajoute Perrin.

«Par ses actions, il appuyait tout ce qu’il disait. Quand il s’entraînait en gymnase ou sur la glace, c’était toujours à 100%. Il a tout le temps fait sortir le meilleur des autres. Quand tu jouais avec lui, il fallait que tu sois à ton mieux. C’est ce que j’ai aimé de Martin quand j’ai joué avec lui. C’est ça qui m’a rendu un meilleur joueur.»

Adjoint à Claude Julien avec le Canadien, Dominique Ducharme évoluait depuis deux ans à l’Université du Vermont quand St-Louis s’y est présenté.

«Pour moi, il est le genre de joueur contre lequel tu ne paries pas. Il prenait un obstacle à la fois et passait à travers. Il a été un très bon coéquipier, qui te mettait au défi par sa façon de jouer et de s’entraîner mais qui pouvait aussi s’amuser et avoir du plaisir.»

L’ancien gardien Marc Denis a réalisé à quel point St-Louis pouvait être un bon coéquipier avant même de revêtir l’uniforme du Lightning pour la toute première fois en 2006.

«Quand j’ai été échangé des Blue Jackets au Lightning, il a été le premier à m’appeler pour me souhaiter la bienvenue, me mettre à l’aise dans l’environnem­ent, me dire de l’appeler dès que je serai à Tampa pour me chercher une maison. On se connaissai­t parce qu’on s’était affronté et qu’on est du même âge, mais c’est tout. C’est le genre d’homme qu’il est.» ■

 ??  ?? Martin St-Louis enfile au doigt sa bague d’intronisat­ion au Temple de la renommée du hockey, devant le commissair­e de la LNH Gary Bettman et l’ancien gardien Martin Brodeur. - La Presse canadienne: Nathan Denette
Martin St-Louis enfile au doigt sa bague d’intronisat­ion au Temple de la renommée du hockey, devant le commissair­e de la LNH Gary Bettman et l’ancien gardien Martin Brodeur. - La Presse canadienne: Nathan Denette

Newspapers in French

Newspapers from Canada